On ne change pas une équipe qui gagne. A la rigueur, on peut la peaufiner. Catherine Zeta-Jones, Vincent Cassel et Bruce Willis ont donc été appelés en renfort. Du coup, le générique ressemble à une feuille de match avec les All Stars.
"Ocean 'Eleven" était un remake. "Ocean's Twelve" est un scénario détourné. Destiné à l'origine à John Woo, le script a été retaillé pour nos onze compères. Comme il faut bien rire, et innover, les as d'"Ocean's Eleven" sont devenus des Pieds-Nickelés. Il frimaient dans le onze, ils en bavent dans le douze. Mais avec le sourire, le charme, la classe. On appelle cela le cinéma fair-play. Mais, au final, ce "Twelve" est-il bien supérieur au "Eleven" ? Au total non. Car ce second volet est plus inégal. Certaines scènes sont épatantes. Quand le personnage de Julia Roberts, pour sauver ses acolytes, se fait passer pour Julia Roberts enceinte et tombe nez à nez avec Bruce Willis, on roucoule. Autre bon point : on évite la redite. La connivence joue, mais les deux piliers du "Onze", Clooney et Pitt, en font le minimum, cédant élégamment la place aux recrues, Zeta-jones, Cassel, voire aux petits jeunes, comme Damon, qui aspirent à prendre du galon. Mais, fractionnée entre Amsterdam, Rome, Paris et le lac de Côme, la trame connaît quelques sérieux trous d'air . Le script d'"Ocean's Eleven" était plus rigoureux et plus audacieux. Les personnages aussi avaient faim. Là, contraints de sortir d'une retraite dorée, on les devine embourgeoisés. Le style "cool" perdure, mais sur un mode blasé. En d'autres termes, la belle équipe a eu du plaisir à se retrouver. Le spectateur aussi, on passe un bon moment. Mais il y a un petit côté "La croisière s'amuse" qui nous laisse sur notre faim.
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