En Grèce aussi, on sait faire des films fantastiques. La preuve avec cette "Secte des morts-vivants", regroupant deux "monstres sacrés" du genre, Donald Pleasence et Peter Cushing ( c'est très utile pour l'exportation d'un tel titre ). Et c'est d'ailleurs un des seuls et rares intérêts de ce film terriblement simpliste et basique . En effet, le script nous convie à suivre l'enquête d'un curé, accompagné d'un ami américain, suite à la disparition de touristes au abords de ruines d'un ancien temple dédié au Minotaure. Bien évidemment, le mystérieux baron local se verra être à le tête de cette secte, adepte des sacrifices humains, lors de messes noires par ailleurs joliment filmées et mises en scène ( si l'on met de côté l'aspect totalement ridicule de la représentation du dieu en question ). Le principal souci avec ce métrage réside dans son rythme, très lent, et l'on ne compte plus (quoique, ça occupe ) les scènes entières de dialogues, parfois teintées d'un humour trop maladroit pour faire mouche, d'une nécessité aléatoire, sans oublier de nombreux plans, certes très "carte postale", mais n'influant guère sur l'intrigue. Celle-ci est ainsi réduite à sa plus simple expression, sans se soucier des incohérences et des ellipses fatales à la crédibilité de l'ensemble. Mais sinon, les séquences présentant les adeptes encapuchonnés ont toujours un bon graphisme, le métrage fait preuve d'un soupçon d'érotisme qui peut paraître dérisoire aujourd'hui, et les deux principaux acteurs sont une fois encore parfaits, surtout Donald Pleasence, impérial dans son rôle de prêtre et restant un des seuls à sembler croire à l'histoire. Par contre, la réalisation est commune, presque hésitante par moment, mais d'une langueur attristante. Donc, cette "Secte des morts-vivants" relève de la petite curiosité, plus que datée et souvent inutile !
A noter que le film est proposé en version intégrale ( les séquences manquantes, approfondissant l'intrigue, sont présentées ici sous-titrées ( ou non ) et incorporées au film ).
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