Même s'il le nie farouchement, le réalisateur de ce "Bloodgnome" a dû voir les épisodes de la franchise des "Ghoulies", tant les petits monstres qui habitent son film y ressemblent. Mais le script aborde une version beaucoup plus "trash". En effet, l'intrigue place un photographe, pour la police, face à des meurtres liés de très près au milieu sado-masochisme puisqu'à chaque fois les victimes en font partie. Et le personnage principal de découvrir que les coupables sont ces petits monstres difformes et abominables ( invisibles aussi ), guidés par une maîtresse de ce milieu, tandis qu'il se lie d'amitié ( et plus ) avec une jeune femme adepte de ces pratiques hors normes. Ce qui frappe d'emblée dans ce métrage, c'est son côté terriblement amateur. Déjà, son tournage en vidéo n'arrange pas les choses, et l'interprétation laisse vraiment à désirer, surtout le personnage principal, complètement à côté de la plaque. Mais une fois que l'on s'est habitué à ces petits défauts, l'aspect délibérément "fun" de l'ensemble reprend ses droits et c'est avec un plaisir certain que l'on suit les déboires de ces personnages, certes caricaturaux, mais attachants, dans des rebondissements mêlant sans réserve un érotisme, évident à la vue du sujet, presque trop sage, mais aussi un humour noir habile et des séquences d'un gore assez simpliste mais toujours expansif, notamment lors d'un final enjoué, décompléxé et plus que jouissif, avec une attaque massive des monstres dans une soirée SM. Par contre, les créatures en elles-mêmes subissent de plein fouet l'étroitesse du budget en ne présentant qu'une animation très rudimentaire, ce qui est bien dommage à la vue de leur bon graphisme. La mise en scène flirte également avec l'amateurisme , ce qui n'empêche pas le jeune réalisateur d'oser quelques effets, parfois avortés, mais reste vive et alerte, dynamisant ainsi grandement l'action, et les effets spéciaux sanglants du film ont un bon impact, étant très généreux, surtout dans des griffures abondantes. donc, ce "Bloodgnome" reste une petite curiosité, pas indigeste du tout, mais dont le manque d'ampleur est cruellement voyant !
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