Première suite du film de Sam Raimi, ce "Darkman II, le retour de Durant" prolonge sans grandes ambitions les aventures du scientifique défiguré dans sa quête d'un nouveau visage et surtout dans sa vengeance contre le responsable de ses malheurs. En effet, le script, presque simpliste, se contente de remettre en scène le vilain du premier épisode, Durant, qui a miraculeusement survécu au crash de son hélicoptère et s'en prend au nouvel ami du Darkman, un scientifique lui aussi qui aurait pu l'aider à se remodeler un visage permanent. Cherchant ostensiblement à privilégier l'action, l'intrigue écarte rapidement la quête de normalité du héros et sa détresse morale pour se concentrer sur les activités illicites et à la limite caricaturales des méchants dans la création d'une nouvelle arme sophistiquée, reléguant ainsi presque le Darkman au second plan. Et le métrage de se comporter en copie fidèle de l'original, en jouant énormément sur les multiples visages pris par le Darkman pour essayer de tromper ses adversaires, mais sans parvenir vraiment à installer du suspense, et dispense des sous-intrigues ( la journaliste ) sans grand intérêt, si ce n'est de meubler un script succinct. Mais l'accumulation de rebondissements prouve que le film a su garder l'esprit B.D., nous offrant plusieurs séquences d'action réussies, tout en sous-exploitant trop d'éléments et en s'accaparant un humour assez lourd ( les nazillons ) et rarement efficace. La réalisation est plutôt terne et sans effet, l'absence de Sam Raimi se fait cruellement sentir et l'interprétation est juste cohérente, avec un Larry Drake toujours bon en méchant, même s'il cabotine moins que dans le premier film, et un Arnold Vosloo reprenant sans grande envergure le poste laissé vacant par Liam Neeson. Les effets spéciaux, beaucoup plus discret, ont du mal à être crédibles dans des inserts trop visibles. Donc, ce "Darkman II", s'il demeure distrayant, n'apporte pas grand-chose de plus par rapport au premier film !
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