Ce "Ultimate limit" ( "Threshold" en VO ) nous propose une invasion d'aliens sans envergure et dont la seule originalité est de présenter un papillon extraterrestre, ramené de l'espace par l'occupant d'une navette spatiale. Après avoir incubé dans le corps de son hôte ( merci "Alien" ! ), celui-ci va muter et se multiplier, tout en se nourrissant, comme il se doit, d'êtres humains, en absorbant leurs organes internes à l'aide d'une trompe sortant de la bouche des mutants ( merci beaucoup trop de films pour tous les citer ! ). Bien entendu, un "couple" de scientifiques ( histoire d'alimenter la romance quasiment obligatoire ) va s'unir avec l'armée pour venir à bout de ce danger. Si le pitch demeure classique, ne s'éloignant jamais des sentiers battus et s'avérant donc très prévisible ( jusque dans sa dernière scène, laissant présager une éventuelle suite ), le métrage bénéficie d'un traitement "sérieux", cherchant même à se donner des alibis scientifiques pour essayer de se montrer crédible, mais surtout enchaîne les rebondissements sans trop s'y attarder , suffisamment pour se donner un rythme vif nécessaire pour capter l'intérêt du spectateur. Et les mutants, s'ils ont une apparence humaine ( hormis ces mandibules supplémentaires très pratique pour attaquer ), arriveraient presque à impressionner par leur volonté communautariste assez bien adaptée à l'espèce d'insecte à laquelle ils sont censés appartenir. Les personnages présentés ici frôlent les stéréotypes mais arrivent quand même à être un minimum attachant ( surtout le responsable des militaires, très humains malgré les ordres à appliquer, ce qui est plutôt étrange dans ce style de films ) et les victimes ont toutes un côté "décalé" sympathiquement outrancier. La mise en scène est bien énergique, découpant le film en plans très souvent courts, collant ainsi à une action régulièrement mise en avant, et l'interprétation est correcte, quoique un peu trop superficielle pour vraiment accrocher le spectateur. Les effets spéciaux, truffés de plans numériques visibles, sont basiques et n'osent que très rarement se montrer expansifs. Donc, ce "Ultimate limit" reste un produit de consommation courante, pas désagréable, mais très vite digéré !
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