Ce "J'emporterai ton âme", au titre et aux visuels évoquant un quelconque slasher, donne plutôt dans le survival, avec cette bande de jeunes partis en expédition dans les montagnes et qui se retrouveront confrontés à des "hommes des bois" bien entendu agressifs. Ce script aurait pu paraître simpliste, s'il n'était pas agrémenté des visions de l'héroïne, dont toute la trame du film ne pourrait être qu'un rêve, le tout entremêlé de réminiscences de son passé. Et comme on peut très vite le constater, ce mélange se révèle extrêmement nuisible à l'homogénéité du métrage, qui en ressort terriblement confus dans le déroulement de son intrigue et la répétition des flashes oniriques a même tendance à énerver plutôt qu'autre chose. Si on ajoute à cela une ambiance très d'jeune pénible et occupant beaucoup de temps du film ( notamment la bataille de boules de neige, d'une inutilité flagrante ), avec un humour potache au ras des pâquerettes, on obtient un film qui n'est que très vaguement sauvé par quelques séquences assez réussis ( l'introduction avec le couple dans la neige, le réveil de l'héroïne dans la tanière du monstre qui ne va pas dans le sens où on attend son effet ) et de rares effets gore vite aperçus ( compensant ainsi les effets de maquillage des créatures à la limite du plantage total ). La mise en scène est par contre accrocheuse, nerveuse et l'utilisation de plans très courts tout au long du métrage, aide celui-ci à conserver un rythme vif, heureusement ! L'interprétation reste basique, sans fioritures, malgré les apparitions de Stacey Keach et de Billy Dee Williams, venus là certainement que pour le cachet. Donc, ce "J'emporterai ton âme" peut se supporter, mais alors une seule fois !
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