Ce "Mad Jake" nous présente une famille bien dégénérée kidnappant des automobilistes pour revendre leurs organes au marché noir, jusqu'à ce que le père repère une jeune femme handicapée des jambes lui rappelant sa défunte épouse et décide de "l'aider" à remarcher, tout en séquestrant sa famille. A partie de ce script quand même improbable, le film développe une intrigue plutôt tordue, et si la première partie reste très classique dans sa forme, avec de nombreuses références à "Massacre à la tronçonneuse" entre autres ( le père dominant des rejetons tendance débiles profonds, l'environnement glauque ), dès la découverte de "l'infirmerie" et des réelles intentions et compétences de "Jake", le métrage prend une autre tournure, plus originale, voir même quelque peu malsaine, et ce jusqu'au final, peu crédible ( le crocodile et surtout la vivacité de la fille ), tout en continuant à se montrer très référentiel ( avec un clin d'oeil à "Psychose", mais aussi "Mad Max 2", par exemples ). Les différents rebondissements présents ici sont relativement prévisibles et le réalisateur parvient seulement une ou deux fois à étonner son spectateur ( le shérif ). Le film est parcouru de bout en bout par un humour noir parfois subtil et souvent efficace, saugrenu et décalé mais ne s'enfonçant pas souvent dans le mauvais goût ( le père implorant Dieu en pleine opération d'ablation d'organes ), même s'il demeure également facile ( quand il concerne les deux fils simplets ). La mise en scène est en demi-teinte, sans effet et peu nerveuse, même dans les séquences d'action et l'interprétation est correcte, avec notamment un John Saxon inspiré mais disposant d'un temps de présence à l'écran très court. Très peu saignant malgré les apparences, le film ne dispose que d'effets spéciaux sommaires et vite aperçus. Donc, ce "Mad Jake" peut s'apprécier pour ses éclairs de folie, mais est hélas desservi par un faux rythme trop flagrant !
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