Ce "Hurlements 6" s'en va bien long de l'esprit de la série initiée par Joe Dante. En effet, le script n'est qu'un prétexte pour illustrer l'éternelle lutte entre un loup-garou et un vampire, ce dernier étant caché sous les traits d'un propriétaire de foire montrant des "freaks", tandis que le loup, quant à lui, essaye de résister à ses pulsions et aide un pasteur et sa fille à rénover une église ( ! ). Au milieu de tout cela viendra bien sûr se greffer une obligatoire histoire d'amour bien basique. Toute la première moitié du film est terriblement lénifiante, aussi bien dans la pénible présentation des personnages que dans la longue exposition des monstres humains, ratée et primaire ( le réalisateur en profite pour y aller de son petit pamphlet sur le droit à la différence avec le personnage de l'homme-caïman ), et lorsqu'enfin on a l'impression de rentrer dans le vif du sujet avec la première transformation, c'est pour mieux sombrer dans la limite du ridicule, tellement le loup-garou a piètre allure ( de même que son collègue vampire ). Quant au combat annoncé entre les deux créatures de la nuit, il restera sommaire, trop rapidement annoncé et décrit, sans aucune consistance ni vraie violence, pour s'achever sur une happy-end évidente et trop pleine de bons sentiments ( comme l'ensemble du film, d'ailleurs ). Le métrage souffre d'un réel manque de rythme, s'attardant sur de très nombreuses scènes de dialogues sans intérêt, accentué par une mise en scène des plus réduite, ainsi que d'une interprétation transparente, notamment l'acteur jouant le loup-garou, complètement insipide. Les effets spéciaux sont également basiques, les transformations sont classiques et les deux monstres sont aussi risibles l'un que l'autre. Donc, ce "Hurlements 6" est très loin de clôturer la saga en beauté !
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