Ce "Shadow creature" est une joyeuse ringardise de premier ordre. Le script nous conte l'avatar d'une lotion capillaire qui, complètement détournée de son usage, donnera naissance à un monstre mutant que pourchassera le flic de service, aidé par l'associée du savant ayant crée le produit. L'intrigue reste désespérément classique dans son déroulement, alignant quelques meurtres sympathiquement gore, mais ponctuée de scènes de dialogue à la limite du pénible. Ce qui surprend le plus dans ce métrage, c'est le traitement apporté, oscillant en permanence entre premier et second degré, jusque dans son interprétation, totalement sur-jouée ( avec des acteurs roulant des yeux pour un rien ) et excentrique ( le professeur Melvin ), sans que l'on sache trop dans quelle mesure tout cela est volontaire ( la créature ayant du mal à rester sur ses jambes dans les séquences de poursuites ). Par contre, les effets faciles et un humour bien lourd abondent, parfois surprenants. Le film réintroduit tout les clichés du genre dans ses vaines tentatives d'installer un petit suspense, restant prévisible dans chaque situation proposée. L'interprétation, en plus de son côté outrancier, frise quand même l'amateurisme et n'est certainement pas aidée par le doublage français des dialogues. Les effets spéciaux, s'ils sont plutôt réussis quand ils versent dans le gore, donnent dans la facilité pour la présentation du monstre ( un homme dans un costume ) et placent celui-ci à la frontière de la catégorie "Craignos monsters". donc, à l'unique condition de se prendre au jeu du second degré, ce "Shadow creature" peut s'avérer sympathique et drôle !
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