Relativement méconnu en France, le film de Ron Underwood de 1990 est considéré par bon nombre de connaisseurs comme une véritable épée du fantastique de série B. Alliant l’humour Jack Daniels à l’esprit Smith & Wesson sur fond de country rock, le premier opus narrait l’aventure d’une petite bourgade perdue du désert du Nevada aux prises avec de colossaux vers souterrains carnivores : les « graboïdes ».
Fidèle à l’esprit de son aîné, cette séquelle de 1996 sortie directement en vidéo part de l’hypothèse suivante : Et si les vers n’étaient que les larves de créatures bien plus sanguinaires ? C’est ainsi que, débarqués au Mexique, les chasseurs de graboïdes auront simultanément à faire face aux vers souterrains et à leurs adorables rejetons, savoureux mélange d’autruches et de velociraptors.
Coté casting, Kevin Bacon ayant levé l’ancre pour quelques blockbusters dont les titres n’évoquent aujourd’hui plus rien à personne, un remplaçant lui est substitué au pied levé pour reformer avec Fred Ward le duo de losers lombricophobes. Si ce dernier y perd en saveur, le retour ô combien attendu de Burt (Michael Gross), le béret vert chez qui l’amour des armes ferait passer les plus déchaînés militants de la NRA pour des activistes de Greenpeace, au milieu du film, vient redonner un peu de piquant à l’interprétation. Le choix d’S.S. Wilson à la réalisation, quant à lui, ne rabaisse en rien la qualité de la série tant sa façon de filmer est proche de celle d’Underwood.
Ajoutons à cela quelques trouvailles comme la vision des bestioles par la détection du métabolisme humain qui n’est pas sans rappeler celle du Predator ainsi de nombreuses allusions au premier opus (calendrier playboy, « pierre feuille ciseau »…), et nous pourrons alors affirmer que Tremors 2 ravira les aficionados des lombrics de Perfection.
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