CRITIQUE DVD

Totalement anéanti par une bande annonce ridicule qui tuait littéralement le mystère du film (à présenter dans les écoles de cinéma pour montrer tout ce qu'il ne faut pas faire) The island a bel et bien manquait son rendez vous avec le public en salle. 33 millions de dollars de recette aux USA pour un budget de 130 et une réputation de four artistique et public, le dernier Michael Bay traine derrière lui une image bien négative que contredit en tout point le visionnage de ce soi disant navet. Généralement traité avec une rare condescendance par les critiques qui lui reprochent ni plus ni moins que d'assassiner le cinéma américain moderne par une mise en scène hystérique et une idéologie de droite régressive, Bay quitte son producteur fétiche (Jerry Bruckheimer) pour se jetter à corps perdu dans le domaine épineux de la science fiction.

Le résultat est loin d'être le scandale invoqué, The island se divisant en deux parties distinctes : une mise en bouche fort sympathique rappelant Minority report, THX 1138 ou 1984 et une autre beaucoup plus ciblée action où le réalisateur de Pearl harbor fait ce qu'il fait de mieux : du divertissement explosif. Le résultat est incontestablement bâtard mais constamment vif, dynamique et bien mis en scène. Pas totalement à l'aise dans ces décors de blockbuster qui semblent les dépasser, Ewan Mc Gregor et Scarlett Johanson s'en sortent toutefois avec les honneurs et forment un beau couple de cinéma tandis que les scénaristes ne ménagent pas leurs efforts pour trouver des rebondissements intelligents en phase avec le sujet (le clônage).

Au final, The island est un bon divertissement solidement charpenté et mis en scène. Porté par tout ce qui fait la qualité du cinéma de Michael Bay (effets spéciaux impeccables, photo sublime, virtuosité technique) sans ses défauts (patriotisme primaire, montage saccadé) The island mérite une note revue à la hausse.

L'image de The island reste le point fort de cette édition dvd indigne du film : parfaitement saturée, éclatante, sublime. Le master numérique ne présente aucun défaut de pellicule et la compression se fait totalement oubliée. Il faut dire que la photo des films de Michael Bay avec sa déclinaison de couleurs primaires éclatantes se prêtent particulièremenbt bien au DVD. En tout cas, le résultat ne déçoit pas ici et seule une future édition HD ou Blue ray pourra faire mieux.
2.35 cinémascope et 16/9.

En salle, The island explosait plus en DTS qu'en Dolby Digital (les projectionnistes ayant fait l'expérience l'ont bien vu). Malheureusement, cette édition se contente de deux pistes 5.1 efficaces mais pas inoubliables. Pour ce genre de film, on peut le regretter. N'hésitez donc pas à pousser le volume sonore pour obtenir un résultat à la hauteur de vos attentes en terme de dynamique.

Scandaleux, honteux, inacceptable... En plus de supprimer le commentaire audio du réalisateur sur le zone 1, Warner ne propose en terme de bonus qu'une minable featurette promo sur le film... peut être pour sanctionner l'échec commercial de The island en salle ? Rappelons donc à l'éditeur qu'en France, The island a fait plus d'entrées que Batman Begins (sorti lui en collector) avec presque 1 600 000 entrées.

De toute façon, connaissant l'éditeur, le commentaire n'aurait pas été sous titré... Mais quand Warner commencera-t-il à respecter ses consommateurs ???

Boitier amaray tout ce qu'il y a de plus quelconque avec une jaquette qui ne reprend pas l'affiche cinéma en mettant en évidence le couple vedette et le côté action.

Sérigraphie honnête mais aux logos trop voyants.

Voilà qui ne donne vraiment envie d'acheter...
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