Après Freedy Krueger, le réalisateur Wes Craven met à nouveau en scène un assassin aux pouvoirs surnaturels dans ce "Shocker". Le script retrace l'affrontement de ce tueur en série avec le héros, dont il a massacré la petite amie et une bonne partie de la famille. Et ce du vivant du meurtrier et après son exécution sur la chaise électrique puisque celui-ci y a survécu et peut posséder l'esprit de n'importe qui et se sert de l'énergie électrique pour se ressourcer et se déplacer. Les rebondissements se suivent sur un bon rythme, les passages d'un corps à l'autre ( thème vu et revu mais bon...), alimentant une partie de l'intrigue, sont assez agréablement retranscrit ( sauf la possession de la petite fille, qui, si elle se veut drôle, frôle de peu le ridicule ) et le combat final, avec notamment les apparitions des deux protagonistes dans divers programmes télés, laisse un bon souvenir. Si la réalisation de Wes Craven est toujours aussi maîtrisée et efficace aussi bien dans les scènes d'action que pour arriver à surprendre son spectateur, on sent quand même de façon trop évidente que la cible visée par le métrage reste un public adolescent, surtout dans l'humour potache ici présent, et l'on a même la vague impression que le réalisateur à été obligé de freiner ses ardeurs. L'interprétation est correcte mais sans grand relief, seul l'assassin arrive quelque peu à tirer son épingle du jeu. Les effets spéciaux du métrage sont plutôt réussis, les quelques plans gore sont efficaces et ceux mettant en scène "l'image" du meurtrier ont un bon rendu graphique ( même si quelques raccords restent visibles ). Donc, ce "Shocker" reste un bon produit de divertissement, légèrement trop consensuel et qui a malgré tout légèrement mal vieilli !
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