CRITIQUE DVD

Un polar, Clint à la réalisation, Helgeland au scénario (il fut le scénariste de LA Confidential ou de Mystic River), tout semblait bien commencer.... et pourtant, oui et pourtant, quelle déception.
Déception d'abord parce que Clint a voulu se mettre au goût du jour et qu'avec la mode du serial killing porté à l'écran depuis 15 ans, voici qu'il nous offre un succédané du tandem infernal profiler+killer.
Et sincèrement nous sommes loin de la réussite. Déception disais-je parce que ce scénario est mauvais, vraiment mauvais (pas autant que le "Resurrection" de notre Lambert national mais pas loin) : qu'est-il passé par la tête de Helgeland pour nous offrir un profiler qui a subi la greffe du coeur d'une des victimes et qui dès lors se sent obligé de se remettre au charbon ? Cette espèce de connexion irréelle tourne à vide : pour ceux qui ont vu le film, fermez les yeux, rappelez-vous le film : maintenant virez juste le fait que Clint est un greffé cardiaque et vous obtenez un film d'une platitude navrante : on se retrouve avec un flicard à la retraite qui rassemble des indices et basta...bref on obtient un polar indigent vu et revu 100 fois.
Déception encore parce qu'à l'exception du personnage de Clint et de la soeur de la victime, rien n'est étudié en profondeur : je vous passe le rôle du flic aux origines mexicaines et ses rolling jokes à deux balles dont chaque intervention est passablement lourdingue.
Déception enfin, parce que Helgeland a essayé de faire une sorte de twist final complètement loupé : faut pas nous prendre que pour des béotiens Brian (et encore je suis poli), mais franchement ton coupable, on le sent venir à plein nez au bout d'une heure de métrage. Pourquoi ? Tout simplement parce que la quasi-totalité des scènes se concentre sur trois personnages principalement. L'attention du spectateur n'est pas attirée autre part (pas de scènes sur "que fait le killer quand clint fait autre chose par ex.) et donc comme on ne peut pas sortir un coupable comme un lapin d'un chapeau, c'est forcément un de ceux qu'on voit à l'écran...et la déduction est très vite faite.
Bref, autant Clint Eastwood est très bon lorsqu'il s'attèle à des films un peu intimistes (Mystic River par ex.) autant lorsqu'il se laisse charmer par les sirènes du merchandising, c'est mauvais.
Reste quand même une excellente interprétation mais franchement ça fait trop peu pour sauver le film.
Désolé Clint, sur celui-là tu t'es planté, pis bien en plus !

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Un très beau télécinéma nous est proposé. Le transfert sur DVD de ce 2.35 d'origine est très propre : master nickel, couleurs riches et profondes, il n'y a rien à redire sauf peut-être sur les premières scènes nocturnes qui m'ont parues un peu ternes et faibles en contraste.

Du 5.1 en français et en anglais. Les effets sonores sont réservés exclusivement aux sifflements des "bullets" autour des personnage : bref ça s'allume surtout à la fin... Pour le reste, les canaux sont très bien séparés à l'avant et l'écoute de ce film est agréable et claire

Passons sur les menus qui sont standards et peu intéressants. Pour les bonus, on retiendra un petit making of et quelques interviews qui frôlent l'autosatisfaction. Bref, rien de pertinent.

La couleur rouge est la dominante : l'affiche est assez quelconque et les infos au verso sont du standard de chez Warner.
La sérigraphie est identique à l'affiche avec son rond central imprimé, mais avec ce superbe logo "Interdit à la location"....no comment.
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