Avec "La comtesse noire", Jess Franco nous livre un de ses films les plus osés. En effet, l'intrigue mettant en scène cette jeune femme vampire se nourrissant du fluide sexuel de ses victimes, hommes ou femmes, sert largement de prétexte au réalisateur pour nous faire admirer la plastique de son actrice principale, se trémoussant seule ou accompagnée, dans de longues séquences sensuelles, flirtant parfois même avec le hard. Mais cela n'empêche pas le film d'être baigné d'un mélange de poésie étrange et d'onirisme, traditionnel de l'oeuvre de Jess Franco, aidé en cela par les décors naturels de l'île de Malte. On pourra quand même regretter un manque évident de cohérence au niveau du script, les différentes séquences s'enchaînant sans réel lien entre elles et de façon pas vraiment linéaire. L'interprétation est correcte, seule la jeune Lina Romay semble ici réellement possédée par son rôle et le rythme du métrage est plutôt lent, dans le style caractéristique du réalisateur. "La comtesse noire" est donc à réserver aux amateurs de Jess Franco, au risque de se révéler ennuyeux et totalement opaque pour les autres !
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