Massacré par la critique et le public, ce Daredevil présente un matériau de base pourtant bien plus séduisant que la plupart des héros Marvel. En effet, les aventures de cet avocat le jour, vengeur masqué la nuit s'avère bien plus sombres et torturées que les petites préoccupations adolescentes de Spider man.
Handicapé en salle par un montage absurde qui noyait toute tentative de faire du cinéma adulte par un rythme effréné de superproduction pop corn, Daredevil retrouve ses couleurs gothiques en DVD grâce à une vraie director's cut qui ne se contente pas de rajouter près de 25 minutes de scènes inédites mais en supprime deux qui n'avaient pas vraiment sa place dans le montage finale (le scène érotico nunuche entre Murdoch et Elektra / une scène de confession caricaturale).
On gagne ainsi en violence (des combats plus graphiques), en profondeur (l'enfance de Murdoch et l'empreinte des figures religieuses) et en noirceur (les souffrances psychologiques d'un héros dépassé par l'ampleur de la tâche) ce dont personne ne se plaindra. Alors bien sûr, on peut toujours chipoter sur une mise en scène parfois approximative qui rate certains morceaux de bravoure. Ben Affleck n'est pas le héros le plus charismatique du septième et sa relation avec Elektra méritait sûrement un traitement plus fin. Mais l'essentiel est là : un divertissement bien troussé.
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