Ce "Kolobos" oscille constamment entre le slasher et le giallo sans vraiment arriver à choisir son camp. Si le script, cinq jeunes enfermés dans une maison pour une expérience de télé-réalité qui bien entendu tournera au carnage, évoque largement le premier style de films, reprenant en plus certains de ses passages obligés ( le look du tueur, les mauvaises blagues, la découverte des corps... ), l'influence du giallo se fait aussi beaucoup sentir, notamment par l'utilisation d'un éclairage rouge ou bleu, qui n'est pas sans rappeler l'oeuvre de Dario Argento, par une volonté de montrer les meurtres de façon très graphique et par l'usage régulier du rasoir, ustensile symbole du genre. L'intrigue est menée d'une manière très efficace et intelligente par les deux réalisateurs, ne laissant aucun répit au spectateur et laissant monter un climat de doute et de tension permanent, la mise en place du récit passée. Le final se révèlera bien barré, à l'image de son héroïne. Les auteurs manient la caméra de belle façon et n'hésitent pas à nous offrir des mouvements et des angles de prise de vues originaux. L'interprétation est cohérente mais sans véritable charisme et les effets spéciaux gores du film sont généreux et plutôt de belle facture. "Kolobos" fait passer un agréable moment, bien angoissant !
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