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CRITIQUE DVD


BATMAN BEGINS - EDITION COLLECTOR / 2 DVD




Titre : Batman begins - Edition collector / 2 DVD

Version : Française
Auteur de la critique : DVDpasCher
Date de la critique : 25/01/2006

Cette critique a été visitée 900 fois. Aide

 

Editeur : Warner Home Vidéo
Année de sortie au cinéma : 2005
Date de sortie du DVD : 11/01/2006
Durée du film : 134 minutes
Acteurs: Michael Caine Morgan Freeman Gary Oldman


Résumé : Comment un homme seul peut-il changer le monde ? Telle est la question qui hante Bruce Wayne depuis cette nuit tragique où ses parents furent abattus sous ses yeux, dans une ruelle de Gotham City. Torturé par un profond sentiment de colère et de culpabilité, le jeune héritier de cette richissime famille fuit Gotham pour un long et discret voyage à travers le monde. Le but de ses pérégrinations : sublimer sa soif de vengeance en trouvant de nouveaux moyens de lutter contre l'injustice.
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Avis Artistique
Avis sur le film :   (8.5/10)

Notre chauve-souris préférée, après être passée entre les mains de Joël Schumacher, était fort mal en point. Pensez donc, le cinéaste peu inspiré, ou sous l’emprise d’une substance illicite, lui avait peint les ailes en rose fluo, faisant d’elle la risée de tous les oiseaux de nuit de Gotham City et de ses environs. Fort heureusement, alors qu’elle n’avait pas mis le museau hors de sa grotte depuis huit bonnes années, toute honteuse qu’elle était, Christopher Nolan décida de voler à son secours afin de laver cette injustice et lui rendre toute sa superbe. Et, depuis, les oiseaux de nuit se tiennent à carreau.
Car disons-le d’emblée, Batman est de retour et son retour est une réussite !
D’ailleurs pour le come-back du célèbre justicier, Nolan décide de faire table rase du passé et de revenir au point de départ. Il se réapproprie non seulement le personnage mais aussi son histoire. Il choisit ainsi de nous raconter la genèse du super héros, de nous peindre de façon détaillée son passé et de nous montrer le chemin tortueux qu’il a emprunté, de l’assassinat de ses parents sous ses yeux alors qu’il n’était encore qu’un enfant jusqu’à sa première virée nocturne dans son costume de l’homme chauve-souris.
Nolan revient ainsi sur l’origine de ses tourments intérieurs qui l’ont conduit à se créer un alter ego, nous découvrons la provenance militaire de son costume et de ses gadgets, nous en apprenons plus sur la conception high-tech de ses ailes qui lui permettront de concrétiser le rêve d’Icare, nous connaissons désormais les raisons qui l’ont poussé à choisir la chauve-souris comme symbole, espérant faire jaillir sa propre peur de l’animal sur les voyous qu’il traquera. Les origines de la Batcave sont également dévoilées (il s’agit d’une grotte naturelle se trouvant sous le manoir familial et non d’une cavité artificielle construite de toute pièce, ce qui semble vous en conviendrez plus vraisemblable), ses aptitudes pour le combat au corps à corps, etc…. Ainsi à chaque fois que Nolan avance une pièce du puzzle, qui une fois terminé modèlera la dualité Wayne/Batman, il n’hésite pas à contredire les théories déjà développées par ses prédécesseurs. Car les maîtres mots de Christopher Nolan durant toute la réalisation de son projet ont été de toute évidence REALISME et CREDIBILITE, en effet le cinéaste s’est appliqué à imprégner chaque étape de la construction du personnage de Batman d’un niveau de vraisemblance jusqu’alors jamais atteint.
Dès lors si certains auront été déroutés par le fort contraste des premières scènes du film avec le souvenir qu’ils pouvaient avoir des opus précédents, il n’y a cependant aucune raison de s’offusquer du fait que le réalisateur consacre la première heure de son métrage (sur les 2h20 qu’il en compte au total) à poser les pierres de son édifice. Cette première heure s’avère même nécessaire, car elle nous permet d’assister sans ennui au parcours initiatique d’un héros en devenir, elle lui forge un passé qui constituera un formidable tremplin pour son retour à Gotham City.
Ainsi, quelques années après l’assassinat de ses parents par un petit voyou dans une ruelle sordide (pour Nolan le Joker et ses acolytes n’y sont donc pour rien), habité par un fort sentiment de culpabilité et conscient à l’issue du procès du meurtrier que son seul statut de jeune homme fortuné ne lui permettra jamais de s’opposer de façon efficace au crime et à la corruption qui gangrènent sa ville, Bruce Wayne décide de tout plaquer, de laisser derrière lui son empire et de partir loin, très loin, avec ses doutes, ses interrogations, ses démons intérieurs, et avec l’intention de se chercher, peut-être de se trouver et dans tous les cas de devenir un autre homme.
« Batman Begins » s’ouvre au milieu des grands espaces glacés situés au cœur des massifs himalayens, voilà qui tranche de façon nette avec l’univers sombre et étouffant des deux épisodes de Burton. Du reste ces premiers plans sont ceux dans lesquels transparaît le plus la patte de Nolan (ils nous rappellent inévitablement « Insomnia »), la suite en comparaison pourra paraître beaucoup plus neutre du point de vue de l’identité visuelle, mais neutre ne veut pas dire sans caractère !
A l’issue de cette quête initiatique glacée au cours de laquelle le riche héritier aura appris à maîtriser le Keysi (art martial dont j’ignorais jusque là l’existence), où il aura dû faire certains choix qui l’opposeront irrémédiablement à ses initiateurs et qui dessineront ses propres règles sur la façon dont la justice devra être rendue, Bruce Wayne reviendra à Gotham City pour affronter tout ceux qui l’ont poussé un jour à en partir. Les fondements du personnage capé étant maintenant établis, Nolan peut enfin lâcher son petit animal dans les rues et le ciel de la ville corrompue, et en parfait prédateur celui-ci se met rapidement à l’ouvrage.
A ce propos il faut saluer la capacité de Christopher Nolan à ne jamais faire souffrir son film d’une chute de rythme, au contraire, celui-ci ne cesse jamais de croître, mais de façon régulière, sans à-coups. C’est comme si le réalisateur appuyait progressivement sur la pédale d’accélérateur d’une grosse berline qui en aurait énormément sous le capot.
Puisqu’il faut bien comparer son adaptation avec une autre réussite du genre, il faut reconnaître que le cinéaste n’a pas tout à fait la virtuosité d’un Sam Raimi lorsqu’il s’agit de filmer des scènes d’action (par contre il nous offre quelques plans contemplatifs de toute beauté comme ces visions de Batman figé au sommet d’une tour observant le monde qui grouille à ses pieds telle une gargouille), ainsi une escarmouche dans un entrepôt ou le corps à corps final à l’intérieur de la rame du métro aérien pourront sembler un brin brouillons, encore que curieusement tout cela m’a semblé moins confus sur mon écran de télévision que lors de la vision du film en salle), mais il nous gratifie tout de même de scènes particulièrement spectaculaires , notamment toujours cette scène finale et la course folle du métro aérien, ou encore la course-poursuite entre la Batmobile et les véhicules de police.
Tenez, parlons-en de cette fameuse Batmobile. En plus de faire crisser les pneus elle a fait grincer quelques dents ! Pourtant je l’aime bien moi cet engin… Prenez une Lamborghini Countach, un Hummer et un char d’assaut Abraham (film US oblige), mélangez le tout et vous obtenez le « Voltigeur » ! Alors c’est sûr son look n’a plus grand-chose à voir avec celui de la Batmobile conduite par M. Keaton en 1989. Son aspect massif, agressif, ses énormes roues, ses arrêtes tranchantes et le grondement caverneux de son gros moteur ne laissent aucune place à la féminité, on voit mal en effet des talons aiguilles écraser la pédale d’accélérateur ! Une voiture de mec quoi…
Car une fois encore Christopher Nolan a voulu inscrire cet engin dans un cadre contemporain, donc réaliste, et lui ôter tout côté kitsch. Adieu donc les extravagances stylistiques des anciens modèles et bonjour au nouveau venu. Certes on le croiserait sur la route on se retournerait et on se demanderait les yeux écarquillés : « mais c’est quoi cet engin ? », mais on ne se dirait pas un sourire au coin des lèvres : « tiens, un accessoire de cinéma !».
Le choix de ce « Voltigeur » semble donc osé, mais cohérent, et pour ma part finalement judicieux tant il s'intègre parfaitement malgré ses particularités au milieu urbain dans lequel il évolue.
A noter que les concepteurs de ce véhicule sont partis de zéro, ou plus exactement d’un simple croquis, et qu’au final ils ont offert à l’équipe du film un produit fini qui non seulement roule vraiment, et vite en plus (160 Km/h pour un tel monstre c’est quand même pas mal, non ?) mais qui en plus s’autorise quelques fantaisies comme cette ouverture du cockpit « en fleur » qui a demandé des trésors d’ingéniosité à ses concepteurs pour voir le jour. Impressionnant.
Au chapitre des griefs il a été également reproché à Nolan de trop humaniser le personnage de Batman. Oui, mais c’est oublier que sous le masque de ce dernier se cache un homme comme vous et moi (pardon mesdames), enfin presque… Batman n’est pas un super héro comme les autres, il n’aucune aptitude surhumaine, il ne peut même pas prétendre avoir été mordu par une chauve souris qui aurait préalablement génétiquement modifiée (…) ! Pour autant, s’arrêter à ce simple constat serait faire fi de la réelle plus-value apportée par Christian Bale dans l’incarnation de son personnage. Car Christian Bale, en acteur perfectionniste qu’il est, incarne plus qu’il n’interprète et démontre une fois de plus l’étendue de son immense talent. A mes yeux il nous offre tout simplement le meilleur visage de l’homme chauve-souris à ce jour.
Bale confère à son personnage masqué une attitude presque bestiale lors des combats, ou même simplement lorsqu’il adopte une posture statique, figé non pas comme une statue de pierre inexpressive, mais accroupie dans la pénombre d’une pièce ou sur les marches d’un escalier extérieur, comme une bête prête à bondir sur sa proie. De même le costume de Batman a été dessiné de façon à renforcer son côté agressif, le meilleur exemple pour illustrer ce fait étant le travail apporté au dessin du masque, celui-ci exprime en effet la colère qui habite le personnage que le plus grand sourire de celui qui le porte ne pourrait effacer. En même temps j’imagine mal Batman esquisser un sourire…
La voix torturée et graveleuse que Bruce Wayne adopte lorsqu’il est sous les traits de son alter ego renforce encore cette impression de bestialité. Lorsqu’il parle de façon particulièrement menaçante à un voyou qu’il a suspendu par les pieds, j’ai alors pensé au pauvre Winslow Leach sous son costume d’oiseau coinçant Beef sous la douche avec une ventouse et lui jetant « Only Phoenix can sing my music. Anyone else that dries, dies. ».
Enfin n’oublions pas ces multiples visions infernales du Dark Knight aux yeux de ceux et celles qui ont inhalé les vapeurs hallucinogènes et qu’il leur apparaît alors comme une créature démoniaque tout juste sortie d’une bouche de l’enfer.

Le casting par son prestige constitue assurément un autre point fort du film. A commencer par Christian Bale dont j’ai déjà dit le plus grand bien un peu plus haut, aussi à l’aise sous les traits de Bruce Wayne et ses multiples facettes que sous le masque de Batman le prédateur, conférant à ce dernier une véritable épaisseur. Mais citons également Liam Neeson dans le rôle du mentor et futur ennemi, rôle peut-être inhabituel mais qu’il endosse à la perfection, Cillian Murphy (l’Epouvantail) que l’on a pu voir dans « 28 Jours Plus Tard », parfaitement crédible dans le rôle de la gueule d’ange qui laisse suinter une profonde perversion et qui dissimule une grande folie, Morgan Freeman dont la présence à l’écran a toujours quelque chose de rassurant car on s’attend jamais à une fausse note de sa part, mission accomplie encore une fois, même Katie Holmes que l’on ne s’attendait pas forcément retrouver au milieu de cette brochette d’acteurs s’en tire avec les honneurs. Et quel plaisir de retrouver des figures du cinéma telles que Michael Caine (Alfred) à la prestance inébranlable ou Rutger Hauer qui emplit l’écran à chacune de ses apparitions (comment se fait-il que l’on ne l’ait pas vu plus souvent sur les écrans ces 20 dernières années ???). Petite anecdote au sujet de Gary Oldman qui interprète James Gordon : j’ignorais qu’il faisait partie du casting lorsque j’ai vu le film la première fois, et je ne l’ai pas reconnu ! Je me suis senti un peu idiot lorsque le générique a défilé et que j’ai lu son nom… Comme quoi il y a des regards qu’une simple moustache et surtout beaucoup de talent peuvent tromper, je vais finir par croire que le fait que Clark Kent puisse berner son entourage avec une simple paire de lunettes n’est pas si impossible que ça…
Bref il est impossible de reprocher quoi que ce soit à l’interprétation, le film faisant même de ses seconds rôles des personnages incontournables, loin de la simple figuration superficielle.

Sur le plan technique « Batman Begins » fait forte impression, il en montre beaucoup mais jamais trop, preuve que le budget confortable du film (150 millions de dollars tout de même !) a été intelligemment utilisé. La volonté du réalisateur n’a pas été de nous en mettre plein les yeux à chaque plan, ainsi les effets spéciaux, aussi efficaces que discrets, ne prennent jamais le dessus sur l’histoire et les personnages. Des incrustations numériques dans les montagnes himalayennes à la conception de Gotham City pour laquelle un million de photos (!) de Chicago ont été prises en guise de canevas et donnant à la ville de Gotham un aspect photo réaliste sans doute jamais atteint (c’est réellement bluffant !), l’ensemble se fond à merveille au récit sans jamais l’étouffer ou pire, le décrédibiliser. A noter que le style la ville de Gotham s’éloigne largement de la cité gothico-burtonienne empêtrée dans une nuit sans fin, et que Nolan la qualifie lui-même de « New York sous stéroïdes », et ce toujours afin de s’ancrer dans une certaine réalité contemporaine.

Un dernier mot sur la musique enfin, ou comment les cordes ont créé la discorde. Alors que les nostalgiques des deux premiers volets de la saga auraient espéré assister au retour de Danny Elfman derrière le pupitre, il n’en a rien été. Car là encore il était logique que la production dans sa volonté de s’affranchir du passé fasse appel à un autre compositeur pour signer la partition du film. En l’occurrence ils ont été deux à se présenter : Hans Zimmer et James Newton Howard. Le second semble avoir joué le rôle du « guest star » tant l’écoute du score révèle une influence supérieure du compositeur allemand, mais on reconnaîtra le style de J.N. Howard dans les compositions mélancoliques et intimistes, exercice dans lequel il a l’habitude d’exceller il est vrai, tandis que H. Zimmer s’est semble t-il attaché à composer les plages devant soutenir les phases d’action. Au final si cette bande originale aurait peut-être mérité un peu plus d’ampleur et de relief (je l’écoute cependant pour ma part sans déplaisir), elle sied parfaitement au film de par sa noirceur, sa relative sobriété et la mélancolie qu’elle dégage. Il n’y a donc à mon sens point de regret à avoir sur ce point précis.
A ceux qui possèdent le CD (acheté à part ou obtenu dans l’édition DVD l’incluant), vous aurez sans doute compris que chaque titre de l’album correspond au nom latin d’une espèce de chauve-souris, mais avez-vous remarqué que si vous prenez les premières lettres des titres 4 à 9, vous constituez le mot « B.A.T.M.A.N. » ?

« Batman Begins » jouit donc d’une réalisation technique et artistique sans faille, d'une très grande beauté visuelle, d’une mise en scène exemplaire (hormis quelques combats rapprochés un peu fouillis), d’une écriture soignée et d’une interprétation absolument remarquable.
Il se présente comme un film de super héros pour adulte, loin de la puérilité des « Quatre Fantastiques » ou de la gaucherie d’un « Daredevil ». Nolan prouve qu’il est possible de réaliser un blockbuster à la fois divertissant, dense et intelligent, et qui par toutes les promesses qu’il contient laisse augurer un bel avenir au justicier de Gotham dont personnellement j’attends le retour avec impatience (Schumacher tu restes assis !).
Oui c’est sûr, la chauve-souris n’a plus honte, l’affront est lavé !


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Avis Technique
Avis sur l'image :   (3/3) Avis sur le son :   (2.5/3)

Le rendu est absolument parfait, que ce soit dans les scènes claires ou sombres, impossible de prendre l’image en défaut ! C’est saturé, contrasté, détaillé, le beau travail effectué sur la lumière du film est en tout point respecté. Il est vrai que les bonus ayant été relégués sur le deuxième disque il restait suffisamment de place en dépit de la longueur du film pour optimiser les caractéristiques techniques du DVD, et c’est bien ce qui a été fait avec l’image. Un véritable régal pour les rétines !

Warner nous offre une bande son tonitruante et les chauves souris pénètreront dans votre salon par toutes les enceintes ! Les manifestations de l’Epouvantail vous envelopperont, les courses poursuites et le grondement du Voltigeur solliciteront généreusement votre caisson, les dialogues sont toujours clairs, la musique du duo Zimmer/Howard est bien mise en valeur, la spatialisation est parfaite, tant dans les moments intimistes que lors des confrontations musclées, bref si vous vous êtes récemment fâchés avec vos voisins parce que vous avez permis à quelques Tripodes de traverser votre salon en saccageant tout sur leur passage, ce n’est pas en permettant le passage d’un métro aérien sous lequel sera suspendu Batman que vous allez vous réconcilier !
Maintenant je ne peux m’empêcher malgré ces compliments de m’interroger sur la cohérence éditoriale de Warner qui vient de nous proposer des nouvelles éditions des quatre précédents chapitres de Batman en leur joignant une piste DTS, très efficace au demeurant, alors que dans le même temps le dernier rejeton de la famille qui n’est pourtant pas le moins méritant se voit privé de cette attention. Incompréhensible et regrettable donc.
Même si la VF n’a pas à rougir, je préconise comme à l’accoutumée une vision du film en VO pour apprécier pleinement le jeu des acteurs.

Avis sur les bonus & l'interactivité :   (2/3) Avis sur les visuels :   (0.5/1)

L’interactivité a au moins l’avantage de l’originalité. En effet l’ensemble se présente comme des pages d’une BD qu’il faut tourner pour accéder aux bonus suivants. Mais l’originalité nuit parfois à l’ergonomie. Vous êtes en effet obligé de « feuilleter » toutes les pages qui précèderont celle qui vous intéresse. De même la navigation est perfectible et la première fois vous tâtonnerez un peu pour révéler les zones cachant l’accès au bonus. Rien d’insurmontable mais pour ma part j’aurais préféré un making-of chapitré en un seul bloc plutôt qu’une multitudes de mini documentaires.
Après la forme passons au fond. La vision de cette interactivité laisse un sentiment mitigé. Certains documentaires sont vraiment dignes d’intérêt et vous rappellent le sens des mots « magie du cinéma ». Je pense notamment à la conception des décors gargantuesques qui ont été construits pour le film, les Narrows (bidonville de Gotham), des portions entières de rues, la Batcave, un tronçon d’autoroute, le tout dans un hangar à dirigeable (!), la conception de la Batmobile, etc… Voir tous ces techniciens qui s’attèlent à construire des décors d’une telle envergure en un temps record avec un souci du détail qui force le respect est toujours un grand moment pour les amoureux du cinéma que nous sommes. On y découvre aussi l’enseignement du Keysi, cet art martial qui n’aura plus de secret pour Batman, le régime grossissant qu’a du suivre Christian Bale pour incarner son rôle. Rappelons qu’il sortait du « Machinist » pour lequel il avait perdu la bagatelle de 30 kilos (un peu plus même je crois). On apprend d’ailleurs qu’il avait repris tellement de poids qu’il pesait trop lourd sur la balance, un comble ! A tel point que selon les propres dires de C. Bale il ressemblait plus à un ours qu’à un expert en arts martiaux. Qu’à cela ne tienne, quelques pompes plus tard et l’acteur était bâti comme un camion et prêt à enfiler son costume ! Trop fort cet acteur je vous dis.
Maintenant il faut bien admettre que cette interactivité est loin d’être exhaustive. Regrettons ainsi l’absence d’un commentaire audio, les très courtes interventions de Christian Bale ou de Katie Holmes (les autres sont tout simplement absents), rien n’est dit sur la musique, il aurait été pourtant intéressant de voir comment deux compositeurs arrivent à travailler ensemble sur un même projet. Dommage.

Les deux DVD sont contenus dans un boîtier amaray qui se glisse dans un fourreau cartonné rigide (personnellement j’aurais bien vu un boîtier métallique façon « Million Dollar Baby » pour ce film…).
Le fourreau, s’il reprend les mêmes visuels recto/verso que le boîtier amaray, et notamment une des très belles affiches du film, se distingue par un mariage de couleurs noire et cuivrée du plus bel effet (contour de l’affiche, mention du caractère « collector » de cette édition). Nous déplorerons cependant le pompeux, disgracieux et inutile « Un Batman épique » de Libération. Sincèrement, la caution de ce journal était-elle vraiment nécessaire ? Que l’on puisse lire sur un paquet de lessive « approuvé par les plus grandes marques de machines à laver », je peux le concevoir, mais là ça relève de la faute de goût. A la place j’y aurais bien vu l’emblème de Batman, tout simplement.
Sur les deux disques la sérigraphie est d’excellente qualité et s’inscrit dans le ton de l’ensemble, dommage qu’il faille y trouver l’inévitable « interdit à la location », mais au moins il a le bon goût d’être sur fond noir.

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Note finale :

  (16.5/20)


Commentaires concernant cette critique

- le 26/01/2006 à 11:34 par AnDy_DufReSne : Bon IKKAR , il va falloir sérieusement penser à faire des loupes maintenant hein ???? En tt cas super critique ;-)
- le 25/01/2006 à 20:50 par ninnin4 : Superbe, superbe critique....dommage ne pas en avoir fait une loupe sur la simple édition collector par exemple car le travail que tu as fourni le méritait amplement.

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Générique :
- avec Michael Caine, Morgan Freeman, Gary Oldman

News concernant ce DVD :
- le 12/10/2005, News DVD : Batman Begins : 2 éditions DVD pour la chauve souris par Vince

Informations complémentaires :
- ce DVD est un top sérigraphie
- ce DVD possède un logo détourné

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