Même s'il mérite une attention particulière pour l'exceptionnelle composition de Bjork, Dancer in the dark reste le prototype du film surestimé. Palme d'or à Cannes, ce nouvel épisode du Dogme (caméra à l'épaule, lumière naturelle, pas d'effets spéciaux...) prend aux tripes par une mise en scène puissante et une histoire tire larmes face à laquelle il est difficile (inhumain ?) de rester insensible. Lars Von Trier l'a bien compris : pour faire un mélo, il faut y aller à fond et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il en rajoute dans le misérabilisme qui tache. Mais les scènes musicales oniriques et pleines de poésie sont de vrais moments de cinéma.
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