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Titre
:
Lantana
Version :
Française
Auteur de la critique :
Hotkiller
Date de la critique :
21/06/2005
Cette critique a été
visitée
1171 fois.
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Editeur : StudioCanal Année de sortie au cinéma : 2002 Date de sortie du DVD : 18/03/2003 Durée du film : 115 minutes
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Résumé :
Léon Zat, père de famille et policier, se sent affreusement coupable d’avoir trompé sa femme, Sonja. Il se trouve mêlé à une enquête portant sur la disparition d’une femme, Valérie, psychanaliste mariée à l’étrange John Sommers, et que Sonja consultait régulièrement...
Tous ont quelque chose à cacher. Leurs secrets et mensonges s’entremêlent à l’enquête de Léon, éclairant étrangement une autre quête, personnelle, existentielle et vitale...
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Avis
Artistique |
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Avis
sur le film : |
(7.5/10) |
Un film surprenant que cette petite perle australienne.
En effet, on pourrait penser que le film ne raconte pas grand chose si ce n'est la difficulté de vivre en couple, de vivre sa profession, ses amours et ses amitiés et qu'à partir de tout ça surgirait une trop grande banalité du quotidien pompeusement mise en scène.
Il n'en est rien. Le réalisateur Ray Lawrence (à qui nous devons le très bon "Bliss") signe ici un film d'une justesse dans l'analyse des comportements et dans la complexité des rapports humains très aboutie.
Parce que quelque part nous avons tous une part d'ombre dans notre vie, parce que quelque part, nous avons tous une sorte de "cadavre dans notre placard", le scénario du film va alors s'attacher à décortiquer toutes les implications des comportements de personnages : de ce flic qui trompe son épouse (avec un affreux sentiment de culpabilité), à cette femme-maîtresse puis délaissée qui sera témoin des agissements de son voisin en passant par cette psychologue qui doute de l'hétérosexualité de son mari, tout concourt à ce que le spectateur, placé comme un voyeur se fasse sa propre opinion mais plus encore, s'identifie aux personnages. C'est la grande force du film, à savoir, transformer le banal en quelque chose de visuel, bien mis en scène et qui fasse que l'on ne s'ennuie pas, que quelque part chaque spectateur retrouve une part de lui-même dans l'histoire racontée.
Par-dessus tout celà le scénario nous offre une enquête policière (la psychologue en question est portée disparue) qui va permettre de croiser tous les destins des personnages. Assez curieusement, et c'est une volonté du réalisateur, notre intérêt est plus attiré par l'évolution de la vie des personnages que l'enquête elle-même : la femme bafouée saura-t-elle pardonner à son mari ? Le mari de la psychologue est-il vraiment homosexuel ? etc... Bref le réalisateur nous prend à contrepied et donne à son film un ton plus intimiste qu'un simple polar.
Pour interpréter tous ces personnages, le casting est très bon : tous les comédiens sont australiens (donc quasiment inconnus du grand public) mais leur jeu, fait de finesse et de précision, est en tout point remarquable.
Un film assez curieux mais intéressant dans son analyse du jeu de l'apparence, de l'être et du paraître, où plutôt de la difficulté d'être et de la facilité à paraître, de la difficulté à se sentir vivant.
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Avis
Technique |
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Avis
sur l'image : |
(3/3) |
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Avis
sur le son : |
(2/3) |
Les couleurs sont superbes (premier plan sur le corps dans les buissons par ex.) et le master n'a aucun défaut. Format 2.35 parfaitement anamorphosé avec un rendu agréable à l'oeil. Rien à redire, c'est du bon ouvrage.
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VO en 5.1 seulement (la VF est en 2.0). Sans atteindre des sommets dans la spatialisation, on notera surtout que le remixage permet de mettre en valeur la musique du film qui donne une belle dynamique aux dialogues essentiellement centrés à l'avant.
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Avis
sur les bonus & l'interactivité : |
(1.5/3) |
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Avis
sur les visuels : |
(1/1) |
L'interactivité est à l'image du film : dans les tons sombres avec ce léger voile de mystère. Le seul bonus est constitué par un making of d'une quarantaine de minutes, un peu fouillis (alternance d'interviews, d'images de tournage et d'extraits du film) mais qui donne de très bonnes informations, sans trop tomber dans le promotionnel de bas de gamme, et qui surtout permet à tout le monde de s'exprimer : réalisateur, productrice, comédiens, etc...
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Studiocanal nous offre un boitier cartonné slim (donc fragile) pour ce film. Le digipack est bien conçu puisque le sous-titre du film est "on a tous quelque chose à cacher" et on retrouve cette idée à travers un volet intérieur qu'il faut soulever. Le ton général est bleu nuit, ton que l'on retrouve sur la sérigraphie qui reprend le visuel de la pochette.
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le Top Sérigraphie pour ce DVD ]
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Commentaires concernant cette critique
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- le 19/07/2007 à 11:26 par pierre127 : Bonne critique pour ce film excellent.
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