En réalisant Le cinquième élément, Luc Besson concrétise un rêve qu'il avait depuis plusieurs années: faire un film de science-fiction. Le résultat est loin d'être mauvais, mais le film souffre de nombreuses lacunes: un manque d'originalité et de profondeur évidents dans le scénario (un homme qui doit sauver le monde, çà vous rappelle pas quelque chose?), des costumes pas toujours de très bon goût (avec Jean-Paul Gaultier, fallait s'y attendre!), certains décors en carton-pâte et un casting qui sent le déjà-vu (Bruce Willis en gentil et Gary Oldman en méchant, quelle inventivité!) donnent la désagréable impression d'être devant une série B.
Pourtant, Le cinquième élément se laisse regarder sans déplaisir et sans aucun ennui car le film, malgré ses défauts, reste un excellent divertissement: les effets spéciaux sont très réussis (la vision de New-York en 2220 est extraordinaire), certaines scènes sont exceptionnelles (le récital de la diva suivi de la fusillade dans le hall de l'opéra reste LE grand moment du film) et les personnages savoureux (mention spéciale à Chris Tucker qui compose un Ruby Rhod d'anthologie).
En bref, sûrement pas le meilleur film de Besson mais un divertissement haut de gamme. Une série B, certes, mais de grande qualité...
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