Scarface, mythe de la pègre, métaphore à peine cachée de Al Capone, est un, encore une fois, excellent film de Brian de Palma.
Le film montre encore plus que le Parrain (dont je suis pourtant un grand fan) le milieu de la mafia, des caïds et des tueurs à gages. Les meurtres sont beaucoup moins 'propres' que dans la trilogie de Francis Ford Coppola, les personnages ne sont pas enjolivés, ils sont sauvages, vulgaires, violents et incontrolables.
Al Pacino est dans ce rôle absolument extraordinaire : il adopte les gestes de son personnage, son accent, sa dimension tragique.
Car Scarface est une tragédie. Une tragédie antique dans ces immenses décors en marbre démesurés, dans les interrogations et les doutes de Tony Montana, alias scarface, nous assistons à une des plus grandes montée au pouvoir et à une fulgurante chute, qui se terminera dans la mort.
Certaines scènes resteront gravées dans les annales du cinema, comme la scène de la tronçonneuse (insupportable) ou la fin du film se terminant sur une montée de la colère et de la violence impresssionante.
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