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Le Royaume Des Chats, est une œuvre du studio Ghibli, mais qui dit studio Ghibli ne veut pas forcément dire Hayao Miyasaki. En effet ce métrage n’est pas l’œuvre du maître et cela se ressent à l’écran. On va dire que c’était un petit encas en attendant l’œuvre suivante du maître après son sublime « Le Voyage De Chihiro ». Le Royaume Des Chats fut réalisé par le jeune Hiroyuki Morita totalement vierge de toute réalisation. Ce qui prouve quand même que le studio Ghibli à envie de perdurer dans le temps en cherchant des successeurs aux deux piliers du studio, je cite ; Hayao Miyasaki & Isao Takahata. Ca ne va pas être une tâche facile vu que les deux sont irremplaçables. Mais même malgré l’absence du maître à la réalisation, il serait totalement absurde de bouder un film d’animation du studio Ghibli. Car dans tout film du studio, il y a toujours un message à deviner. A la base Le Royaume Des Chats ne devait être qu’un court métrage d’une vingtaine de minutes rendant hommage à « Si Tu Tend L’oreille » du regretté Yushifumi Kondo. Miyasaki demanda donc à l’auteur du manga qui à inspiré cet anime d’écrire une nouvelle histoire courte. Aoi Hiiragi à donc écrit cette histoire, le problème était qu’elle « l’histoire » était trop riche pour tenir sur une durée de 20 minutes. Finalement le studio Ghibli accepte d’en faire un long métrage. En définitive le film ne durait que 75 minutes, il à donc était accompagné en salle au Japon de Ghiblies 2 un court métrage de 25minutes qui met en scène des employés du studio.
En France nous n’avons pas eu l’honneur de ce court métrage, pour une question de droits. Avant toutes choses, sachez que les personnages sont repris en partie de l’anime « Si Tu Tend L’oreille » de Yushifumi Kondo en 1995 toujours sous l’effigie du studio Ghibli et encore inédit chez nous. Revenons en au Royaume Des Chats, dans le fond du film plus précisément. Haru au pays des matous. Plus sérieusement, l’héroïne est ici confrontée à un dilemme que tout adolescent rencontre dans sa vie, le passage de l’adolescence à l’adulte. Haru y sera précipitamment confrontée suite à sa folle rencontre avec un petit chat à qui elle va sauver la vie. Va s’en suivre une multitude d’épreuves auxquelles Haru sera confrontée. Le fond du film nous transmet aussi le thème de la dette, figure sociale omnisciente du Japon moderne issu des traditions ancestrales immuables. Suite au sauvetage d’Haru du chat qui n’est autre que le prince Loon du Royaume Des Chats, ces derniers n’auront sans cesse le besoin de remercier la jeune fille en la couvrant de cadeaux voulant même la marier à Loon. Haru ne voulant plus se faire harceler elle accepte l’invitation au Royaume Des Chats et ainsi mettre les choses au clair. Mais tout ne va pas se passer comme prévu, Haru va devoir lutter justement contre certaines épreuves difficilement vivables pour un adolescent. La jeune fille va se métamorphoser en chatte une fois entré dans le royaume, elle devra donc rester elle-même et s’accepter comme elle est, chose pas facile pour les adolescents qui essaies toujours de se donner une identité à travers leurs vêtements où mêmes certains artifices superficiels comme les boucles d’oreilles, le maquillage, les piercing etc.…
Haru devra aussi danser devant la cour du royaume, donc irrémédiablement accepter le regard des autres, une fois de plus chose pas facile pour une ado de son âge complexée comme la plupart par son corps devenu obsessionnel. Et enfin elle devra trouver son chemin à travers un labyrinthe, ce qui veut dire qu’elle devra avant tout se trouver elle-même et ainsi s’accepter comme elle est. Bien entendu Haru ne sera pas seul pour passer toutes ses étapes, elle sera épaulée par Mouta un gros chat ronchon, Toto le corbeau et le personnage le plus emblématique du métrage, le Baron Humbert Von Gikkingen « c’est un chat ». Ce dernier représente le père de la jeune fille qui vit seule avec sa mère et incarne avec bravoure l’archétype même du héros intrépide.
Rien de tout ça nous rappel l’ampleur d’une des précédentes œuvres des studios Ghibli, mais Le Royaume Des Chats à quand même de bons arguments pour nous faire passer un bon moment divertissant, puis l’humanisme des précédentes œuvre y demeure, que demander de plus ?
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