Le major Kusanagi reprend du service dans ce deuxième DVD consacré à la série Ghost In The Shell : Stand Alone Complex. L’alternance entre les épisodes dit « Complex » et ceux dit « Stand Alone » se poursuit, les épisodes 5 & 6 sont ici dit « Complex », étendant ainsi la trame principale à savoir l’affaire du rieur commencé dans l’épisode 4, les épisodes 7 & 8 sont eux dit « Stand Alone », 2 histoires indépendantes, 2 nouvelles enquêtes menées par la section 9.
Cinquième épisode : Decoy
Dans cet épisode qui est une suite directe de l’affaire du rieur non élucidé dans le quatrième épisode, le préfet de police Daidô est menacé de mort, la brigade d’enquête spéciale croit avoir trouvé un visage à la personne du rieur, un certain Nanao A. Mais une chose est bizarre, comment se fait t’il qu’une enquête qui piétine depuis plus de 6 ans progresse si soudainement ? La section 9 y verra enfin plus clair en découvrant une habile mise en scène en menant leur enquête en parallèle de la brigade d’enquête spéciale sans tenir compte de l’influence néfaste que pourrait avoir sur leur travail des décideurs aux mains sales. Le major Kusanagi va se replonger dans la genèse de ce qui est appelé « L’affaire du rieur ». Le major va explorer les prémices de l’affaire, cette préquelle cachée pose plus de questions qu’elle ne répond aux nombreuses énigmes de cyber-criminel . L’épisode s’achève en plein milieu de l’approche de Nanao A, direction l’épisode suivant.
Sixième épisode : Meme
Malgré la surveillance de la brigade spéciale, Nanao A parvient quand même à lancé son virus qui va contaminer une large quantité de personne entourant sa cible, le préfet de police. Bato qui semble sur le point d’arrêter le hacker, va découvrir une vérité bien différente de celle à laquelle il s’attendait. Les prouesses informatiques de la section 9 ne permettent pas d’endiguer le flot d’assassins visant le préfet de police. Commence alors une course poursuite effrénée pour protéger Daidô de la horde de tueur. C’est le major Kusanagi qui va s’occuper de la garde rapproché du préfet. Dernier épisode de ces deux DVD traitant du rieur, cette apothéose ressemble surtout à une mise en bouche, le magnifique épilogue promettant une suite à cette affaire décidément très tortueuse. A noter que Nanao à un sens de l’humour et un culot hors du commun, il à choisi l’appartement numéro 770, nombre qui se lit « Nanao » en japonais.
Septième épisode : Idolater
Cet épisode contribue à enrichir l’univers de la série étant centré sur le « Ghost Dubbing System », un procédé qui permet de répliquer un ghost, mais est-il vraiment possible de copier tout ce qui fait l'individualité de quelqu'un sans le dénaturer, la copie peut elle être conforme à l’original ? Le dispositif permet de dupliquer le ghost d’une unité original, il est même possible d’en dupliquer plusieurs, mais se fait alors au détriment de la qualité des duplicatas, essentiellement à cause des pertes entraînées par le transfert de données. En effet alors qu’il vient juste d’échapper à un énième attentat qui à failli lui coûter la vie, Marcelo Jarti, figure légendaire de la révolution sud-américaine débarque au Japon où il se rend régulièrement depuis plusieurs années. Soupçonnant un trafic de drogue, les autorités demandent l’assistance de la section 9 pour éclairer cette affaire. Mais s’agit t’il vraiment du mythique héros de la révolution ? Si le générique emprunte de nombreux plans à cet épisode, ce n’est certainement pas un hasard, Idolater est très probablement ce que la série peut offrir de plus beau et de plus fouillé d’un point de vue graphique. Fondé comme une longue course poursuite, ce script a de plus le mérite de solliciter abondamment les talents martiaux de Motoko.
Huitième épisode : Missing Hearts
Episode un peu plus anodin que les autres que ce huitième. A la demande d’une de ses amies infirmières, Motoko enquête sur un très probable trafic d’organes dont serait victime une jeune fillette venant de subir une greffe du cœur. Cependant ne vous fiez pas à ce mélodrame larmoyant, que nenni. Car après une entrée en matière fissurant ainsi la carapace de l’infléxible Motoko, cet épisode plonge vire au gros délire gavé d’idées. Notamment grâce au directeur de la société de production d’organes cybernétiques qui introduit un peu d’humour. Cependant cet épisode nous laisse un peu sur notre faim après tout ce que l’on à pu voir juste avant, le seul élément à garder dans cet épisode est le directeur « bientôt culte » et la consistance psychologique de Motoko qui resté jusqu’à maintenant trop homogène. Kurutan l’infirmière est apparue pour la première fois dans l’épisode 5, il est fortement suggéré qu’elle est occasionnellement partenaire sexuelle de Motoko qui selon toute vraisemblance est bisexuel. Beaucoup de fans japonais ont été déçus qu’il n’y ai pas eu de scène de cyber sexe entre Motoko et ses copines comme dans le manga de Masamune Shirow « scène censurée dans l’édition française ».
Conclusion :
Ce deuxième volume de Ghost In The Shell : Stand Alone Complex est à la hauteur du premier grâce particulièrement aux deux premiers épisodes formidablement bien ficelés. L’action est toujours au rendez vous, les scènes sont magistralement animées c’est impressionnant. La mise en scène est bien entendu bien maîtrisé, je dirai même exemplaire. C’est toute l’énergie et le professionnalisme de la section 9 qui est dégagé dans ces épisodes. Vivement la suite…
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