L’Amérique est née dans la rue…
Tel est le slogan accrocheur imprégnait sur l’affiche de l’œuvre de Martin Scorsese, cet homme, ce réalisateur que je ne vous présente pas tellement il est connu par les cinéphiles qui acclament chacune de ses œuvres.
Gangs Of New York, c’est l’histoire de l’Amérique représenté ici dans le vieux New York. Pourquoi New York ? Parce que Scorsese est fasciné par cette ville, il y à vécu son enfance mais aussi parce que New York était la ville la plus avant-gardiste de ce qu’allais devenir l’Amérique d’aujourd’hui, la ville la plus peuplée De plus l’afflux constant de nouveaux immigrants à provoqué le développement d’immenses taudis à Five Points, dans les dits immigrants se trouvent les Irlandais qui ont émigrés vers l’Amérique pour fuir la grande famine qui sévit dans leur pays. D’emblée Scorsese impose son style et nous fout une baffe dans la gueule, histoire de nous laisser attentif durant tout le film. Le film commence sur un combat entre deux groupes d’hommes pourvus d’armes de poing, d’un coté les natifs bien qu’étant d’origine anglaises et hollandaises, se considèrent comme des américains légitimes animés notamment par un sentiment de nationalisme extrême. De l’autre les Dead Rabbits, immigrant irlandais de la dernière heure. Une musique à base de cornemuse où autre instrument du genre se met en route avec les Irlandais prêt à en découdre une fois pour toute, allant jusqu’au lieu de rendez vous sur la grand place rejoignant ainsi les natifs, la musique change de ton, les visages aussi et la boucherie peut enfin commencé, âmes sensibles s’abstenir. La violence qui ressort de ce combat est percutante, on s’y croirait. Les principaux personnages que la caméra va suivre à travers cette séquence sont du coté des natifs, Bill le boucher et du coté des Dead Rabbits, le père Vallon. Durant cette bataille acharnée le père Vallon va perdre la vie, prenant avec lui dans sa montée vers le ciel, le nom de Dead Rabbits. Il ne sera plus jamais utilisé jusqu’au moment où Amsterdam Vallon revient à Five Points voulant par-dessus tout venger son défunts père. Très décidé le jeune Amsterdam va s’infiltrer dans l’entourage du boucher pour mieux l’approcher et parvient même à en devenir le bras droit. Pendant ce temps, Amsterdam va tomber amoureux et réciproquement de Jenny, une voleuse mais surtout la maîtresse de Bill. Quand Bill découvre enfin la véritable identité d’Amsterdam, ce dernier va se retourner contre lui en s’alliant au nouveaux arrivants irlandais. De ce nouvel affrontement dépend le contrôle des Five Points, de la nation…
Fondé sur des faits historiques, le scénario de Gangs Of New York, et c’est ce qui fait sa force, ne repose que sur l’affrontement entre deux hommes, une insignifiante et habituelle histoire de vengeance parmi tant d’autres. Ce que Scorsese veut nous montrer par là est l’avènement des Etats-Unis de par la lorgnette l’individu. L’Amérique s’est conquis par la force où chaque habitant à du batailler ferme pour y vivre ou devrai-je dire ; survivre. De fait, le film est véritablement axé sur les personnages et leurs relations entres eux. De pugilats de classe il est aussi question vu comment Scorsese nous dresse son portraits des différents quartiers de New York. D’un coté la pauvreté et de l’autre, l’opulence de la richesse. L’image joue beaucoup dans ces séquences pour ainsi mieux nous dévoiler les contrastes, en effet la pellicule ne s’agrémente que de teints ocres, teintes terreuses pour décrire les bas-fonds, alors que les décors des hauts quartiers s’habillent de rues mieux construites, de couleurs plus lumineuses, de promeneurs aux costumes travaillés. Entres les lieux et les comportements se dresse une authentique ramification. Les mouvements de caméra aussi sont de très bonnes factures, c’est coutume chez Scorsese. Travaillés à son paroxysme chaque image est sublime, grâce à des travellings de toutes sortent, à des mouvements de caméra à l’épaule ect. Visuellement c’est magnifique, captivant de beauté, une sorte d’alliance entre le classicisme et l’esthétisme. Restons dans le visuel et admirons les combats entres bandes rivales, ils ont étaient particulièrement soignés, désorganisé et brutal ce qui ajoute au réalisme ressenti. Là où le film choque, c’est dans son message, dans son contexte. L’identité du pays est du à un brassage culturel de différentes origines nous montrant ainsi les stagnations persistantes et inadmissibles qui font encore aujourd’hui la particularité des Etats-Unis. Comme à l’époque, le pays est divisé en ségrégations ethniques où les immigrants sont considérés comme des envahisseurs, une menace pour la démocratie, la religion ou le travail. Parlons en de religion qui dans ce film qui se situe au 19ème siècle, est source d’affrontements radicaux entres adeptes de religions différentes. Aujourd’hui au 21ème siècle, rien à changé, ce qui nous confirme que nous vivons dans un monde vraiment minable. Le thème de la vengeance est abordé avec brio dans le film, avec des acteurs qui joues très bien leurs rôles, Léonardo Di Caprio est impérial et que dire de Daniel Day Lewis, sans oublier bien entendu l’attendrissante Cameron Diaz.
Gangs Of New York est donc une des plus belles fresques historique jamais vu au cinéma se permettant même de rendre un hommage symbolique au victimes du 11 septembre en incorporant les Twin Towers à travers une séquence fixe où la ville de New York change fur et à mesure que le temps passe, de 1860 à nos jours.
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