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CRITIQUE DVD


MAY



Jaquette H.R.


Titre : May

Version : Française
Auteur de la critique : kaiser-bps
Date de la critique : 25/10/2004

Cette critique a été visitée 466 fois. Aide

 

Editeur : M6 Vidéo
Année de sortie au cinéma : 2004
Date de sortie du DVD : 20/10/2004
Durée du film : 94 minutes


Résumé : En dépit des apparences, May Dove Canady n'est pas une jeune femme comme les autres. Introvertie, timide et complexée par un strabisme qu'elle dissimule, elle n'a qu'une seule et véritable confidente : une étrange poupée que ses parents lui ont offerte lorsqu'elle était enfant. May aimerait pourtant être aimée par une personne de chair et de sang. Peut-être Adam, mécanicien et cinéaste amateur dont les mains la fascinent. Ou Polly, une collègue de travail frivole dont elle admire le visage. Deux relations, deux cruels échecs. Déstabilisée, May décide alors de suivre le conseil de sa mère : se fabriquer un amant idéal...
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Avis Artistique
Avis sur le film :   (8/10)

En dépit des apparences, May Dove Canady n’est pas une jeune femme comme les autres. Introvertie, timide et complexée par un strabisme qu’elle dissimule, elle n’à qu’une seule et véritable confidente ; une étrange poupée que ses parents lui ont offerte lorsqu’elle était enfant. May aimerait pourtant être aimée par une personne de chair et de sang. Peut être Adam, mécanicien et cinéaste amateur dont les mains la fascinent. Ou Polly, une collègue de travail frivole dont elle admire la nuque. Deux relations, deux cruels échecs. Déstabilisée, May décide alors de suivre le conseil de sa mère : se fabriquer un amant idéal…

May, où comment la folie prend le contrôle d’une jeune fille. May, où comment revisité le mythique Frankenstein. May, tout simplement le premier film d’un réalisateur « Lucky McKee »que l’on devra surveiller pour ses futurs œuvres, où peut être comme May ses futurs chefs d’œuvres. Paf le film commence et d’emblée nous savons que ce film n’est pas comme un autre, la scène d’intro ne laissera personne indifférent, le film aussi d’ailleurs. 1h30 d’émotions, de bouleversements, d’amusement, de traumatisme, May est un chef d’œuvre sorti de nulle part. May est avant tout un film traitant d’un sujet dont nous avons tous étaient exposés, sauf peut être les égocentriques, May traite du mal-être, un sentiment effroyable qui peut pousser une personne à sombrer dans la déstabilisation d’elle même la poussant ainsi à faire des choses effarante. May est n’est pas vraiment un film d’horreur, c’est plutôt un mélange de plusieurs genres, horreur, drame, amour. Le magnifique portrait d’une aliénation mentale aux accents tragiques et comiques le tout sur la base d’une histoire d’amour touchante et extrêmement glauque. Dans la première scène du film, une phrase est à retenir. La mère de May voyant sa fille avoir un mal fou à se faire des ami(e)s, lui dit en guise de devise en lui offrant la fameuse poupée : Si tu n’arrives pas à te faire d’ami(e)s, fabrique toi l’ami(e) idéal. Cette devise va jouer un rôle majeur dans la suite des évènements. Cette poupée est au début pour May une véritable amie, mais par la suite la jeune fille va se rendre compte et réaliser que ce n’est qu’en fait un pur objet d’identification, le support artificiel d’une sociabilité fantasmée. A travers la boite vitrée dont est prisonnière la poupée le réalisateur veut nous montrer que cette poupée ressemble beaucoup à May. Inerte et invisible aux yeux du monde, comme May en quelques sortes. Invisible au fond… Mais où il va encore plus loin c’est en nous montrant la boite vitrée de la poupée qui se fissure au fur et à mesure que la névrose de May s’amplifie. L’objet est ainsi visualisé comme double de la personne

Mais là où May frappe fort en chacun de nous c’est en dénonçant ce que nous sommes ; les victimes, conscientes où non, du regard des autres. Ce moment arrive au moment où May réalise que le garçon qu’elle avait idéaliser se révèle au final imparfait de par son arrogance envers elle. C’est là que commence la seconde partie du film, la partie la plus intéressante en somme. Car faut le dire la première partie joue sur un rythme très lent, nous montrant l’émancipation de la jeune femme et la découverte des autres. La seconde partie du film est donc intéressante malgré qu’elle soit des plus macabres. Un dicton dit que tout le monde possède une bonne partie en soit mais que personne n’est beau de partout. May va prendre ainsi ce dicton au pied de la lettre, au sens littéral du terme et commencé son périple où elle mutilera chacune de ses rencontres pour ne garder d’eux que leurs parties « parfaites » dans le but final de recréer, tel le docteur Frankenstein en mal de reconnaissance, l’être parfait capable de la voir pour ce qu’elle est vraiment.

A travers cette histoire, May nous montre un aspect minable de la société d’aujourd’hui. Une personne biaisé, dont l’aliénation mentale, toujours présentée comme fataliste, n’est qu’en fait la réponse à un monde qui les à oubliés. Une dépendance caractéristique des dérives de notre société où l’individu perd tout repère face à une idéologie de la réussite personnelle érigée en modèle social. L’individu, l’être humain n’est qu’autre qu’une marchandise urbaine remplissant des notions de rentabilité car sans statut social, il y à non existence. La publicité à travers le culte du corps, corps devenu qu’autre qu’une vitrine commerciale de nous mêmes. L’individu est tout simplement devenu victime du regard mercantile de l’autre. Nous vivons à une époque où les apparences ont pris le dessus sur la personnalité de chacun.

Ce film renverse nos a priori ou nos réticences, confronte nos sentiments contradictoires, sollicite nos frustrations et nos paradoxes pour mieux en divulguer la complexité et les ressemblances. Un peu comme cette jeune fille d’apparence banale, mais riche de sentiments, à coté de qui nous passons chaque jour sans jamais la voir, aveuglé par l’apologie de l’apparence.

Le film est condensé de scènes plus réussie les unes que les autres en jouant toutes sur des thèmes différents. La scène érotique ou la formidable Anna Faris joue le rôle d’une lesbienne endurci est particulièrement excitante d’une grâce au charme d’Anna Faris et de deux par cette sensualité perceptible à l’écran le tout sur une musique des plus sensuelle. Où encore la scène sordide cette fois ci où les jeunes aveugles arraches la boite vitrée de May pour y sortir la poupée, malheureusement les non voyants la brise par terre, mais curieux de voir la poupée ils tâtent le sol en se coupant des bris de glace de la boite, le tout avec une musique adéquate et des ralentis histoire de nous montrer la scène encore plus macabre. Et le clou du spectacle avec cette fin imaginaire où ce corps reconstitué, inanimé de surcroît, pose sa main sur la joue de May nous montrant ainsi que l’on vient d’assister à un conte, une fable, une histoire d’amour impossible, terriblement touchante dans le fond.

Déroutant, sensible, étrange, pervers, mesquin, romantique, gore, poignant, audacieux, choquant. May est un mélange de tout ça, mais May est surtout un film doux-loureux.


 
Avis Technique
Avis sur l'image :   (2.5/3) Avis sur le son :   (2.5/3)

Bonne image dans l'ensemble.

DD 5.1 et DTS sur la VO et la VF, pas de grande différence néanmoins entre les pistes DD et DTS.

Avis sur les bonus & l'interactivité :   (2/3) Avis sur les visuels :   (0.5/1)

L'intéractivité est simple, mais le reproche à faire est qu'au lancement du disque les bandes annonces d'autres films distribués par la Warner se lance automatiquement. Sinon niveau bonus y'a ces mêmes bandes annonces mais y'a pas celle de May! Un commentaire audio est présent du réalisateur. Sinon un beau livret de 24 pages est présent dans le DVD.

Amaray classique avec une belle sérigraphie de la jeune fille.


Note finale :

  (15.5/20)


Commentaires concernant cette critique

- le 26/10/2004 à 05:45 par kaiser-bps : Je vous remercie. Pour les loupes je n'ai pas le matos adéquate, puis je préfère me pencher plus sur la qualité artistique d'un film qu'en faire des tonnes sur la qualité technique et tout les bonus ect...
- le 25/10/2004 à 23:05 par Akasha : Très belle critique Kaiser !!! Pourtant, j'ai vu le film, j'ai pas du tout aimé, mais ta critique est vraiment objective. Félicitations ! A quand les loupes ???

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