Comme vous l’aurez compris le film se passe dans les bas-fonds de Shanghai dans les années 30. Tsui Hark et Kirk Wong ont eut l’idée de ce film après avoir vu Les Incorruptibles de Brian De Palma. Toutes les difficultés du projet repose sur la transposition de l’univers d’Elliott Ness en Chine. Pourquoi Shanghai ? Ben parce qu’à l’époque donnée, Shanghai était LA métropole chinoise mythique, Shanghai est un grand carrefour des civilisations, de plus la ville est dans les années 30 un centre névralgique du trafic mondial d’opium. Gunmen pourrait faire penser à une scène de théâtre dramatique au vu de ses scènes d’expressions muettes très émouvantes. Le film est très violent, très sanglant par la même occasion. Certaines scènes resteront comme anthologique dans la mémoire des cinéphiles, comme par exemple la scène du ponton, la fusillade de l’appartement avec un matelas pour seule protection des balles et enfin la superbe scène qui clôture ce monument, je ne vous dis rien mais elle vaut le coup d’œil. Malgré sa courte durée « 84minutes », le film tire parfois en longueur, on dirait qu’il dure plus de 2 heures, sans doute à cause de la mise en scène bourrative. Le montage aussi pourra paraître douteux pour certains, les scènes de transitions sont brèves et net, ce qui donne l’impression de louper quelque chose par moment. Gunmen mélange donc violence abondante, drames mélodieux et intrigues sulfureuses. Un des plus beaux polars mélos jamais tournés.
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