CRITIQUE DVD

Véritable choc visuel lors de sa sortie en salles, Punishment Park n'a rien perdu de sa superbe 30 ans plus tard. Comme le dit la jaquette "en 1971, cela vous faisait frois dans le dos. Aujourd'hui c'est toujours aussi impressionnant."
Alors qu'y a-t-il d'impressionnant dans ce film ? Une violence débridée, des scènes d'horreur flirtant avec le snuff-movie, du gore en veux-tu en voilà ? Non point de tout ça. La grande force du film est de se situer à mi-chemin entre la fiction et le documentaire au point de faire douter le spectateur. La caméra de Watson est bien souvent épaule et il suit l'action de ses personnages un peu comme un reporter de guerre donnant à son récit une puissance peu commune.
Mais au fait, c'est quoi le Punishment Park ? A vous de le découvrir et surtout de comprendre comment ces "dangereux" communistes américains apprendront à leur dépens qu'entre prison et Punishment Park, la solution la plus simple eut été de ne pas choisir.
On parle beaucoup de Michael Moore en ce moment depuis Columbine et Fahrenheit. Ce serait oublier Peter Watkins, qui bien avant tout le monde avait compris la force émotionnelle du film documentaire. A voir, à méditer...pour ne pas finir trop idiot.

Comme il s'agit d'un documentaire, il ne faut pas s'attendre à une image très dépouillée et époustouflante de précision. La qualité varie entre les scènes d'intérieur et d'extérieur mais globalement c'est assez bon. Format 4/3 bien évidemment.

La aussi ne vous attendez pas à des effets dispendieux...l'essentiel est de rendre intelligible les déclarations et les paroles des protagonistes. Et pour celà, le DVD est dans la norme. Pas de VF bien sur, sous titrage français et allemand.

L'interactivité est assez réduite (pas de transitions, menus fixes...). On trouvera 2 courts métrages de Peter Watkins en bonus ainsi que quelques documents papier et avis journalistiques sur le film et la filmographie du réalisateur. Ce film est une bombe, il aurait du mériter mieux.

Jaquette bizarre avec ces 2 personnages qui courent mais où l'image est très "neigeuse" comme une mauvaise réception télévisuelle. La sérigraphie est peu commune. En noir et blanc, elle utilise l'aspect métallique du DVD (pas d'image sollée) en toile de fond de l'image.

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