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CRITIQUE DVD


ARRETE-MOI SI TU PEUX - EDITION COLLECTOR 2003 / 2 DVD




Titre : Arrête-moi si tu peux - Edition collector 2003 / 2 DVD

Version : Française
Auteur de la critique : Gaulhenrix
Date de la critique : 26/09/2003

Cette critique a été visitée 2183 fois. Aide

 

Editeur : Universal Pictures Video
Année de sortie au cinéma : 2002
Date de sortie du DVD : 23/09/2003
Durée du film : 135 minutes
Réalisateur: Steven Spielberg
Acteurs: Leonardo DiCaprio Tom Hanks


Résumé : La séparation brutale de ses parents et son entrée précoce dans la vie adulte imposent à Frank Abagnale, 16 ans, de survivre par ses propres moyens. Dans l’urgence, Frank s’invente une nouvelle identité, des diplômes prestigieux et devient pilote de ligne à la Pan Am...
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Avis Artistique
Avis sur le film :   (9/10)

Frank Abagnale (Leonard DiCaprio), déchiré par la séparation de ses parents, s’enfuit de son domicile, vit d’abord d’expédients, puis se lance dans une vie d’escroc privilégiant les plaisirs d’une vie fondée sur les changements d’identité et de profession. Mais un enquêteur du FBI, Carl Hanratty (Tom Hanks), se lance à sa poursuite pour mettre fin à ses multiples fraudes.

Le générique de début, en forme d’animation, donne le ton du film : une comédie légère qui ne se prend pas au sérieux. Ce qu’elle est, à l’évidence. Pourtant, au-delà de cette fantaisie, le spectateur attentif ne sera pas dupe des intentions du réalisateur. En effet, déjà perceptible dans « Minority Report », la dimension autobiographique du dernier film de Spielberg apparaît encore plus évidente dans « Arrête-moi si tu peux ». Il s’y mêle par ailleurs une non moins claire allusion à la création cinématographique.

En choisissant de retracer l’histoire vraie de Frank Abagnale (Leonardo DiCaprio), Spielberg est en terrain familier par une double similitude entre Frank et lui-même : en 1963 (époque où se situe l’histoire), il a le même âge que son personnage. Surtout, il a vécu lui-même le drame de la séparation de ses parents (interprétés par Christopher Walken et Nathalie Baye) dont il ne s’est pas remis. Et le point de départ du récit est le divorce des parents. C’est alors que le jeune Frank fugue et se lance dans la fraude : émettre des faux–chèques ; usurper des identités ; se faire passer successivement pour un copilote d’avion, puis pour un médecin avant de réussir le concours d’avocat. Bref, Frank vit dans l’illusion et l’irréalité les plus totales en s’inventant des vies différentes.

Or, précisément, n’est-ce pas ce qu’a fait Spielberg tout occupé à nourrir les rêves de son cinéma, du Cinéma qui, par définition, nous « sort » de la réalité pour nous faire vivre une ou deux heures de pure illusion ? Frank est d’ailleurs plusieurs fois montré devant la TV (qui lui permet d’apprendre comment font les médecins dans les Séries, avant de les imiter « pour de vrai ») et dans une salle de cinéma où l’on projette un James Bond, « Goldfinger », (dont il cherche à reproduire l’aisance, la désinvolture et le charme). Il s’agit ici d’évoquer la séquence irrésistible de drôlerie où il entraîne, à la manière d’un James Bond séducteur, une demi douzaine d’hôtesses de l’air toutes plus charmeuses et enjouées les unes que les autres. Ne peut-on y voir le rêve réalisé du Spielberg adolescent qui s’invente une vie future où l’on est fortuné et où l’on s’imagine au bras de filles magnifiques ? Ne peut-on décoder, par ailleurs, cette séquence comme illustrant symboliquement le pouvoir du réalisateur de film qu'il est devenu, entouré des plus belles actrices qu’il a, qui plus est, lui-même engagées pour être SES interprètes ? Mais, à l’inverse, Spielberg semble rappeler que si le spectateur vit d’illusions par le cinéma, il lui est toujours possible d’imiter le cinéma dans sa propre vie : au lieu de vivre par procuration à travers les héros des films, le spectateur peut décider de vivre dans la vie ce qu’il a vu au cinéma, à l’instar de Frank apprenant le rôle du médecin - et le devenant ! - grâce à une série télévisée.

Le refus de Frank de comprendre – et donc d’accepter – la réalité de la séparation de ses parents explique son vain désir de les réconcilier un jour en accumulant de l’argent (plus de 2,5 millions de dollars escroqués dans plus de vingt pays !), cet argent qui, d’après lui, manque à son père pour reconquérir sa mère. Frank, porteur de ce regard éternellement « enfant » (celui même de Spielberg), ne peut – malgré tous ses efforts pour y accéder – reconstituer une famille avec femme et enfants. Il faudra la double révélation de la mort du père et de la vision cruelle de la mère remariée (une scène magnifique qui reprend, autrement, la scène de l’abandon dont "AI Intelligence Artificielle" est la victime!) pour qu’il retrouve le sens des réalités. Il est temps d’évoquer le personnage de l’agent du FBI, Carl Hanratty (Tom Hanks), lancé à sa poursuite, et de préciser que celui-ci l’accompagne dans sa quête, tel un père de substitution qui le pousse à faire le choix d’une vie moins brillante mais stabilisée.

Le film qui, passé le préambule, n’était que mouvement (de la fugue initiale à la fuite effrénée) s’achève dans l’immobilité d’un bureau quasi anonyme. Cette course éperdue à une vie riche et brillante pour compenser la douleur née de la déchirure des parents et pour entretenir l’espoir de les réunir un jour laisse donc place à l’acceptation et à la prise en compte de la réalité. « Ne cours plus, Franck, il n’y a personne derrière toi ! », lui dit Carl : exorcisant les fantômes de l’enfance, Frank devient adulte et accepte une réalité terne. Dans ce fascinant jeu de miroirs que propose le film, on peut légitimement se demander où se situe Spielberg. N’est-il pas, finalement, tout à la fois Frank par son enfance, son adolescence et sa jeunesse et Carl par sa maturité : celui-ci devant conseiller celui-là et celui-là devant accepter ? Déjà, « Minority Report » associait, à travers les personnages d’Agatha et de John, l’imaginaire (Agatha par ses visions étant l’inspiratrice) et l’action (John réalisant ces mêmes visions). Une dualité qui correspond par ailleurs aux deux âges de la vie : l’enfance et la maturité, ou à la double dimension du rêve et de la réalité.

Le titre français, qui traduit littéralement le titre original, propose un verbe à l’impératif singulier et laisse planer quelque incertitude sur son sens exact. Est-ce le Spielberg d’aujourd’hui qui s’adresse à cette part ancienne de lui-même ? Ou bien l’imaginaire et le cinéma qui lancent un défi au principe de réalité ?

On ne saurait conclure sans évoquer la distribution parfaite du film. Leonardo DiCaprio, tour à tour charmeur, vulnérable et fragile, est remarquable pendant les 140 minutes. Nathalie Baye campe une mère inédite, à la fois proche et lointaine, aimante et incompréhensible comme le sont les adultes aux yeux des enfants. Christopher Walken, impressionnant, est un père étonnant de détermination et de pathétique. Tom Hanks est égal à lui-même, c’est-à-dire très bon.


 
Avis Technique
Avis sur l'image :   (2.5/3) Avis sur le son :   (2.5/3)

L’image bénéficie de la photographie de Janusz Kaminski qui lui donne une sorte de voile propre à rendre le film comme « irréel », à lui donner un air de souvenir surgi du passé.

Le DTS est d’une grande précision et il est préférable de choisir la VO qui met en valeur voix, musique et bruits ambiants.

Avis sur les bonus & l'interactivité :   (2/3) Avis sur les visuels :   (1/1)

L’édition propose deux DVD : sur le DVD 1 se trouve le film ; sur le DVD 2 sont proposés les suppléments suivants : le tournage du film ; les notes de production ; les filmographies ; la galerie de photos et les bandes-annonces. Bref, l’offre est assez restreinte !

La jaquette du DVD illustre le titre et évoque la course poursuite entre DiCaprio et Hanks. Une idée amusante de composition, d'autant plus que l'un sort du plan (à droite) quand l'autre y entre à peine (à gauche) : une façon de souligner le décalage entre les deux personnages. On peut noter aussi que deux flèches à double sens - symbolique de l'attachement réciproque des deux personnages - les relie !
[ Voir le Top Packaging pour ce DVD ]


Note finale :

  (17/20)


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Générique :
- de Steven Spielberg
- avec Leonardo DiCaprio, Tom Hanks

Informations complémentaires :
- ce DVD est un top packaging
- voir les différences entre ce DVD et l'édition belge

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