Tu es jeune ? Tu aimes le cinéma ? Tu aimes les films de guerre ? Tu votes George Bush ? Et surtout tu ADORES l'amérique et les films qui en font l'apologie ? Ne cherches plus, tu as trouvé ton film culte.
Car il faut bien le dire, si vous ne remplissez pas les conditions nommées ci-dessus, la vision de "Nous étions soldats" risque d'être difficile tant le patriotisme est poussé dans ses retranchements les plus extrémistes. En gros, comparé à Pearl Harbor, le phénomène a été multiplié par dix. Exemple : un soldat meurt. Agonisant, ces derniers mots sont "Je suis heureux de mourir pour mon pays". Plutôt que de dénoncer la guerre, Randal Wallace nous convie à une apologie sournoise du courage, de l'esprit de sacrifice et du respect de la hiérarchie (des ordres) à tout prix. Et tant pis si des milliers d'hommes meurent et que l'ennemi est considéré comme le chien à abattre. Avec un manque de maturité désolant, Wallace tente de nous scotcher à nos fauteilles avec ses effets pyrotechniques, c'est oublié un peu vite que des hommes meurent à l'écran et que plutôt que d'essayer de nous épater, il faudrait aussi nous émouvoir sur le sort de ces victimes. Cela n'arrive pratiquement jamais mis à part lors d'une courte scène de bombardement au napalm.
Musique ronflante, garde à vous interminable, combats sanglants et un peu trop esthétisants pour cautionner le pseudo réalisme de l'oeuvre, Nous étions soldats est un anti Chute du fauçon noir : un film caricatural et fatalement douteux.
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