Dans la filmographie de Sergio Leone, Il était une fois en amérique reste un must absolu dont il ne faut sous-estimer l'impact encore aujourd'hui tant le film reste un summum. Véritable mise en image du principe de la madelaine chez Proust (un objet, une odeur, un lieu vous renvoie dans vos plus lointains souvenirs), Il était... est construit en trois temps du narration : l'enfance, la vie adulte et la vieillesse d'un certain Noodles, petit voyou devenu grand.
Que dire d'autre sinon que l'interprétation est inoubliable et que la nostalgie mélancolique se dégageant de l'ensemble est plus émouvante qu'un million de mélodrames. Il faut dire que la musique d'Ennio Morriconne arracherait des larmes à une pierre et que les acteurs insufflent une telle densité à leurs personnages qu'il devient difficile (impossible) de résister au souffle magnifique de cette fresque mémorable.
En l'état (dans la version longue présentée ici), l'un des plus beaux films de l'histoire du cinéma.
Reste que la mauvaise idée de cette édition est d'avoir encodé le film sur 2 disques. Pourquoi pas (afin d'améliorer l'encodage) mais la coupure ne correspond même pas à l'entracte et intervient en pleine scène d'action ! Imaginez un entracte en pleine scène d'attaque de Pearl Harbor ou lors de la baston du gouffre de Helm dans Les deux tours. Une bien mauvaise surprise...
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