Résumé :
En 1846, le quartier de Five Points, un faubourg pauvre de New York, est le théâtre d'une guerre des gangs entre émigrants irlandais d'un côté, les Dead Rabbits menés par Père Vallon, et les Native Americans de l'autre, dirigés par le sanguinaire Bill le Boucher. Ce dernier met rapidement en déroute les Dead Rabbits en assassinant leur chef, et prend par la même occasion le contrôle exclusif des rues de la "grosse pomme". Afin de renforcer ses pouvoirs, Bill s'allie avec Boss Tweed, un politicien influent.
|
|
|
|
|
|
Avis
Artistique |
|
Avis
sur le film : |
(8.5/10) |
30 ans, il aura fallu 30 ans à Martin Scorcesse pour faire naitre sa superproduction sur la naissance tourmentée de sa ville : New York, lieu de certains de ses plus grands films (Taxi driver, Mean streets, A tombeau ouvert).
Voir Gangs of New York revient à faire un voyage dans le passé, à une époque où le cinéma américain était capable de créer de grandes fresques historiques mêlant drame intimiste et Histoire avec un grand H. On pense notamment aux Portes du paradis de Cimino et à quelques films de Lean. Pour Scorcesse, le risque est énorme. En racontant l'histoire tourmentée de la naissance douloureuse de l'amérique, il prend le pari de braquer ses compatriotes en lui tendant un portrait peu flatteur et très violent des origines du pays de la liberté... Le film n'a d'ailleurs pas remporté un succès public important aux USA. Il faut dire que la violence de ce drame quasi Shakespirien (le rapport entre Di Caprio et Day Lewis est digne des meilleures tragédies) marque les esprits et la mise en scène lyrique et emportée nous vaut de grands moments de cinéma. A ce titre, le premier combat est inoubliable. Le reste du film ne démérite pas avec des décors grandioses, une intrigue riche en rebondissements et un final spectaculaire. L'interprétation est de tout premier ordre avec une mention spéciale pour Daniel Day Lewis absolument extraordinaire dans un rôle pourtant casse gueule. Face à lui Di Caprio est parfaitement convaincant, il est secondé par une Cameron Diaz lumineuse et surprenante.
Au final, on regrette seulement de ne pouvoir découvrir la version longue du film de 4 heures. Scorcesse s'y refuse mais ses fans donneraient leur chemise pour avoir cette chance. Peut être un jour en DVD...
|
|
|
|
|
|
|
Commentaires concernant cette critique
|
il n'y a pas encore de commentaire sur cette critique
si vous souhaitez poster un commentaire : connectez-vous
|
|
|
|
|
Revenir
à la page d'accueil de la rubrique critique -
|