Version :
Française
Auteur de la critique :
Gaulhenrix
Date de la critique :
01/07/2003
Cette critique a été
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307 fois.
Le taux de satisfaction est
36%
11 vote(s)
Editeur : Warner Home Vidéo Année de sortie au cinéma : 1968 Date de sortie du DVD : 30/09/1998 Durée du film : 109 minutes
Résumé :
Chalmers, un politicien, demande au lieutenant de police Bullitt de protéger Johnny Ross, un truand qui doit témoigner lors d'un procès contre la mafia. Mais Ross est abattu. Bullitt se lance à la poursuite des tueurs et découvre que Chalmers a travaillé avec la mafia...
Avis
Artistique
Avis
sur le film :
(8/10)
Ce film du réalisateur anglais Peter Yates tourné en 1968 reste aujourd’hui encore l’une des références du film policier moderne. On peut y voir trois raisons principales.
D’abord, grâce à un scénario inventif qui utilise la règle du temps limité (l’inspecteur Bullit dispose de 48 heures seulement pour trouver les preuves de ce qu’il avance) et à une réalisation efficace (montage nerveux des séquences qui supprime les temps morts, même si certaines scènes d’intimité évitent au film de n’être qu’un film d’action en lui conférant une humanité certaine) qui privilégie deux séquences fortes : d’une part, la célèbre course d’automobile dans les rues abruptes de San Francisco (longues voitures qui « glissent » à chaque dérapage ; voitures surpuissantes, dont une Mustang, qui « décollent » de l’asphalte à chaque sommet de colline pour retomber violemment en déséquilibre et en glissades) et sur la Corniche où s’achève le duel en apocalypse. D’autre part, la séquence de l’aéroport et la poursuite nocturne au milieu des avions qui atterrissent ou décollent.
Ensuite, grâce à un Steve Mac Queen impassible, sorte de Bogart moderne, interprétant sobrement son rôle mais exprimant une grande tension intérieure et une détermination impressionnante tout au long de sa confrontation contre la mafia.
Enfin, précisément, grâce au thème éternel de la lutte contre le Mal et son double visage : la mafia soutenue par le monde politique (en l’occurrence le sénateur Chalmers, excellemment joué par Robert Vaughn). Une collusion qui entraîne Bullit dans une course contre la montre mortelle. Mais le film apporte une note originale en mettant l’accent sur la contamination du Mal qui infecte ceux qui le combattent : Bullit est ainsi amené à user de méthodes violentes et illégales et à se montrer moins sensible à la souffrance d’autrui, comme le lui reproche sa femme Cathy (Jacqueline Bisset). Le film s'enrichit ainsi d'une réflexion désenchantée sur le métier de policier qui ne permet pas de satisfaire aux idéaux de justice : la justice n'étant pas "forte", il faut donc recourir à la force pour accéder à la justice...
La musique prenante de Lalo Schifrin accentue la tonalité tragique, amère et désabusée d’un film qui est devenu un classique du genre.
Avis
Technique
Avis
sur l'image :
(2.5/3)
Avis
sur le son :
(2.5/3)
L’image est toujours très belle, affectée d’un léger grain très « cinéma ».
La VO en dolby surround stéreo propose une plus grande ampleur que la VF mono, notamment lors des séquences chocs : course en autos et poursuite dans l’aéroport.
Avis
sur les bonus & l'interactivité :
(1/3)
Avis
sur les visuels :
(1/1)
Les suppléments sont , hélas !, bien succincts : des notes de production, un court-métrage « Steve Mac Queen, proche de la réalité », la bande-annonce et les filmographies.
Une jaquette en noir et blanc toute en sobriété (« Steve Mac Queen est Bullit ») affiche un acteur saisi dans une posture nonchalante mais très déterminée. C’est très réussi ! Il s’agit, par ailleurs, du boîtier Warner traditionnel qui renferme un DVD non sérigraphié.
Note
finale :
(15/20)
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