Jaquette H.R.
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Titre
:
Gladiator - Edition GCTHV collector / 2 DVD
Version :
Française
Auteur de la critique :
Gaulhenrix
Date de la critique :
27/05/2003
Cette critique a été
visitée
1721 fois.
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Editeur : Universal Pictures Video Année de sortie au cinéma : 2000 Date de sortie du DVD : 06/03/2001 Durée du film : 149 minutes Réalisateur: Ridley Scott Acteurs: Russell Crowe
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Résumé :
Le Général Maximus conduit l'Empire romain de victoire en victoire. L'Empereur Marc Aurèle aimerait, après sa mort en faire le protecteur de Rome. Jaloux de cette reconnaissance, son fils s'arroge brutalement le pouvoir et ordonne l'arrestation du général. Réduit à l'état de gladiateur, il devient le héros des jeux de cirque pour assouvir sa vengeance...
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Avis
Artistique |
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Avis
sur le film : |
(8.5/10) |
Doté d’imposants moyens, Ridley Scott (1979 : « Alien » ; 1982 : « Blade Runner » ; 1991 : « Thelma et Louise » ; "La Chute du faucon noir : 2001) propose un film à grand spectacle renouant avec le genre du péplum qui connut son heure de gloire dans les années cinquante et dont il a contribué à relancer la mode (« Vercingétorix » réalisé depuis ; « Alexandre » et « La Bataille des Thermopyles » en préparation).
Pour autant, si « Gladiator » respecte le contexte historique et brasse les passions humaines dont il se nourrit, il n’est pas un simple film d’action comme on s’attachera à le montrer.
Grand spectacle qui nous conduit des forêts sombres de la Germanie aux âpres paysages africains, le film a pour première ambition de ressusciter la Rome impériale à travers ses contradictions : à la fois dans sa magnificence, mais aussi dans ses moeurs décadentes et dissolues, voire incestueuses (Commode et sa sœur Lucilla). Une Rome où le peuple se nourrit de jeux de cirque avilissants abandonnant sa liberté pour la confier à des êtres vils. Une Rome à la fois policée et corrompue où la transmission légale du pouvoir (l’empereur Marc-Aurèle a choisi le général Maximus pour lui succéder) est remplacée par les intrigues sanglantes de palais (Commode tue son père pour récupérer un pouvoir qu’il estime être son dû).
Cette jalousie ambitieuse (et les exactions commises alors), qui explique l’usurpation du pouvoir, sécrète à son tour le légitime désir de vengeance, selon un ordre immuable qui donne au film sa structure et sa respiration.
Une respiration, un souffle épique qui parcourt le film et lui confère une dimension originale : « Gladiator » n’est pas un simple film d’action. Il y a, en effet, à côté de scènes ô combien spectaculaires (bataille initiale contre les Germains, combats de gladiateurs, etc.), comme un effet de temps suspendu, de moment de méditation que la réalisation s’attache à exprimer par des mouvements de caméra vers la nature ou le ciel magnifiés par une partition musicale aux effets soutenus ; ou encore à l’aide de fréquents gros plans sur le regard lointain, détaché d’un Maximus (magnifiquement interprété par un Russell Crowe inspiré). Comme si la mort de l’empereur - véritable modèle pour lui -, l’assassinat de sa femme et de son fils et sa déchéance avaient approfondi une déchirure qu’il porte désormais comme un deuil ; comme s’il était lui-même hanté par la mort.
Si « Gladiator » nous touche, c’est précisément par une réalisation qui alterne scènes de tension spectaculaire et purs moments de contemplation et qui donne à voir un héros déterminé et courageux mais aussi profondément humain. En associant ainsi action et contemplation, force et fragilité, Ridley Scott approfondit le propos de son film et l’enrichit d’un arrière-plan énigmatique qui était déjà l’originalité de son premier film « Les Duellistes » récemment édité en DVD (et critiqué sur DVDPC). Il nous prouve ainsi qu’un auteur véritable est celui qui crée un univers personnel dont il retranscrit les arcanes d’un film à l’autre.
Un film à se procurer, à voir et à revoir pour mieux l’apprécier.
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Avis
Technique |
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Avis
sur l'image : |
(3/3) |
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Avis
sur le son : |
(3/3) |
Les couleurs sont d’une rare luminosité mais, aussi, bien contrastées lorsqu’elles sont plus ternes, voire grises. L’image, parfaitement compressée, n’en est que plus précise.
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La VO est d’une grande précision (lors de l’attaque des Germains, la moindre flèche siffle dans les enceintes arrières) et d’une grande puissance sonore. La piste DTS (VF seulement) ajoute encore plus de précision et de puissance. Dans l’intervalle des scènes d’action, les deux versions se rejoignent pour mettre en valeur, au cours des passage de pure contemplation, la partition inspirée de Hans Zimmer.
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Avis
sur les bonus & l'interactivité : |
(2.5/3) |
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Avis
sur les visuels : |
(1/1) |
D’une rare richesse par le nombre et la durée des documents, cette édition deux DVD est à recommander. On sélectionnera avec profit sur le DVD 1 le commentaire audio instructif du réalisateur, du monteur et du directeur de la photo (en VOST). Sur le DVD 2, ne pas manquer les scènes coupées ; un remarquable document sur le tournage ; les filmographies.
Il faut signaler le double feuillet sur les notes de production joint dans le boitier qui donne des informations intéressantes sur le film.
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La jaquette, sobre, dans les tons ocre jaune met en valeur Maximus. Les sérigraphies des deux DVD sont attrayantes : l’une reprend la jaquette tandis que l’autre, ocre rouge, montre un autre Maximus en tenue de gladiateur.
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