Loin du génie visuel auquel il nous avait habitué, John Woo réalise sans virtuosité cette fresque guerrière qui n'a pas trouvé son public à sa sortie. Le 11 septembre y est probablement pour quelque chose mais les défauts du film ne sont pas à nier : les scènes de guerre sentent le déjà vu, les explosions paraissent excessives (sensations de participer à un feu d'artifice), aucune scène n'est vraiment choquante ou traumatisante. Certains passages témoignent même d'un patriotisme qui semble totalement déplacer de la part d'un réalisateur asiatique... Comme quoi en dépit d'un sujet intéressant, le coeur de Windtalkers reste la fascination de Woo pour l'amérique. Il suffit de voir avec quel amour il filme la bannière étoilée.
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