Silvio refuse de se battre pour les fascistes et rejoint la résistance avec Elena. Reporter après la guerre, ses articles sulfureux lui valent des peines de prison. Malgré la naissance d'un fils, il refuse de rentrer dans le rang. Elena le quitte. Changeant alors sa façon de penser, il devient riche et célèbre, jusqu'à ce que sa conscience le force à nouveau à se révolter contre l'ordre établi.
Entre critique sociale et comédie de moeurs, Dino Risi déroule une tragi-comédie sur les illusions et les désillusions d'une victime de ses idéaux.
Le réalisateur italien optimise le physique d'Alberto Sordi qui incarne un homme au physique de vaincu et de solitaire doublé d'un raté. Face à lui, Léa Massari incarne La Femme Italienne au caractère bien trempé dont but est le mariage et la réussite bourgeoise. Dino Risi souligne les déceptions de l'individu, ses frustrations dans une société italienne marquée, dans les années 60, par les codes et le conformisme bourgeois.
L'utilisation du mode comique traduit une certaine forme de tragédie sous la forme d'un spectacle parfois burlesque qui se moque même du spectateur. Une Vie difficile est d'une cruauté sulfureuse, souvent déchirant et douloureux même si le rire est l'une des composantes essentielles de ce film.
A cet égard, la séquence entière du repas chez les monarchistes, le soir du référendum est un moment d'anthologie.
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