CRITIQUE DVD

Mis en scène en 1977 par feu Wes Craven, La colline a des yeux est l'un de ses films les plus célèbres et les plus réussis. Le concept du film est relativement simple : perdue en plein désert dans un coin paumé des Etats-Unis, une famille quelconque se retrouve aux prises d'une terrible famille cannibale, qui vit dans une colline.
Le film est marquant par la tension permanente qu'il y a : on voit que cette famille est sans cesse observée par les cannibales. Et puis les scènes d'attaque vont crescendo : d'abord, le chien se fait tuer ; puis c'est le père de famille qui est brûlé vif avant que le reste de la famille se fasse attaquer.
La colline a des yeux dépasse encore aujourd'hui largement le statut de série B. Car ce film d'horreur montre à sa façon (comme a pu le faire l'excellent The descent) que la frontière entre l'homme civilisé et le sauvage (le cannibale ici) peut se trouver ténue en certaines circonstances. Pour survivre – car on est dans un pur survival – les survivants des attaques des cannibales doivent eux aussi fomenter des plans bien tordus et ne pas hésiter à attaquer sauvagement ceux qui les ont agressés. Jusqu'à un final assez ambigu sur le fait de savoir qui est le sauvage.
Evidemment, aujourd'hui la violence est banalisée, mais la violence vue à l'écran fait franchement froid dans le dos par son côté réaliste.
Au niveau de la dsitribution, on ne peut passer sous silence la prestation de Michael Berryman qui avec sa trogne si particulière, fait peur le spectateur, dès qu'il l'aperçoit.
Sans concessions, filmé de main de maître, La colline a des yeux est un survival “mythique” qui fait encore aujourd'hui son petit effet.

Image excellente, qui a clairement fait l'objet d'une restauration.

Un dolby digital 5.1 de qualité qui accroît l'ambiance tendue du film.

Il y a profusion de bonus : un commentaire audio du réalisateur sur le premier DVD ; un documentaire de près d'une heure sur Wes Craven, un autre bonus de près d'une heure qui constitue une sorte de making of, une fin alternative qui n'est pas inintéressante même si on lui préférera celle retenue, une galerie de photos, des bandes annonces, des affiches, un storyboard un peu court, le ttout sur le deuxième DVD.
Voilà d'excellents bonus, accompagnés par la présence d'un livre de près de 100 pages de Julien Dupuy, bien connu des amateurs du magazine Mad Movies.

Très joli fourreau qui contient le livre et un digipack avec les 2 DVD sérigraphiés, qui mettent l'accent sur le visage inquiétant de Michael Berryman.
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