Mis en scène par l'uruguayen Rodrigo Pl, La demora (Le retard) n'est pas sans rappeler les films néo-réalistes italiens. Ici, on est confronté à une dure réalité que l'on imagine difficilement quand on vit correctement : une femme élève seule ses 3 enfants et doit s'occuper de son père âgé qui perd de plus en plus la mémoire. Cette femme, qui n'a qu'un petit boulot d'intérimaire, n'y arrive plus. On la sent sous tension, et de plus en plus au bord du gouffre. Sa situation n'est nullement enviable et on se demande bien comment elle va pouvoir s'en sortir.
La décision qu'elle prend est extrêmement radicale, à la hauteur de son désespoir.
Le film, qui est assez dramatique, a pourtant comme qualité de ne pas juger les gens. Il expose seulement une situation en montrant que les choses peuvent être compliqués quand on vit très modestement.
Malgré tout, le film laisse la part à une certaine humanité car on se rend bien compte que les actes de l'héroïne principale, sont ceux d'une femme qui n'en peut plus et qui cherche une solution.
Ce long métrage montre également qu'il est bien difficile de s'en sortir quand on ne peut bénéficier de l'appui des aides de l'Etat ou de sa propre famille.
Les deux acteurs principaux sont bons et son évidemment responsables de la qualité du film.
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