Bronson est le biopic le plus original qu'on ait vu depuis longtemps. D'abord par la personnalité de son protagoniste Michael Peterson, un prisonnier britannique qui s'est fait connaître sous le pseudonyme de Charles Bronson. Mais si le film fascine, c'est grâce à son réalisateur qui, au lieu de retracer la vie réelle de son modèle, a préféré le rêver en une sorte de film-opéra. Pourquoi l'auteur d'un casse dérisoire dans un bureau de poste est-il devenu le détenu le plus célèbre d'Angleterre ? Quelles réponses la société a-t-elle pu fournir au désespoir de ce champion du nihilisme? A défaut d'avoir toutes les réponses, le cinéaste se plaît à questionner le parcours de ce personnage hors norme et fier de l'être. Tom Gardy est aussi effrayant dans les moments de calme que dans ses accès de fureur. On ne peut que s'extasier devant la performance du comédien qui trouve enfin ici un rôle à sa mesure. Dans la réalité, Bronson, condamné à perpétuité, est devenu un écrivain et un artiste apprécié.
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