Mis en scène en 1969 par José Giovanni, ancien petit truand reconverti depuis en romancier et même comme ici en cinéaste. Pur polar à la française, qui a d'ailleurs connu un gros succès à sa sortie puisque 2 millions de personnes se sont déplacées pour aller le voir, Dernier domicile connu vaut avant tout pour son duo détonnant et atypique composé de Lino Ventura, un vieux de la vieille, et d'une jeune et frêle Marlène Jobert.
Le film dénonce subtilement les dysfonctionnements du rouage judiciaire et de l'appareil étatique de manière plus générale. C'est ainsi que le personnage incarné par Lino Ventura doit changer de poste en tant qu'inspecteur de police car l'une des personnes qu'il avait emprisonnée était une personne avec un réseau trop influent.
On suit donc notre duo Lino Ventura - Marlène Jobert qui s'occupe d'abord de traquer les pervers sexuels dans les cinémas. Mais on se doute bien que ça ne va pas être le coeur de l'histoire et rapidement on leur confie une autre mission : celle de retrouver un témoin très important dans une affaire. C'est alors une véritable course contre la montre qui démarre. Pendant de nombreuses minutes, on assiste à moults entretiens qui ne sont pas franchement passionnants. Le film s'embourbe un peu et ne reprendra réellement son envol que dans sa dernière demi-heure.
La fin du film comporte clairement un aspect désenchanté qui va bien avec les thématiques de celui-ci.
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