Un an après le succès de "Kriminal" d'Umberto Lenzi, une suite tout ce qu'il y a d'officielle, fût confiée à Fernando Cerchio ("Aphrodite, déesse de l'amour", "La vallée des pharaons", "Nefertiti, reine du Nil", "Les Pistolets de l'Ouest") reprenant d'ailleurs une bonne partie du casting et bien entendu, la même recette...
Pas de grosses surprises donc avec "Le retour de Kriminal", Fernando Cerchio nous offre une suite fidèle au premier volet et cela, dès le générique qui reprend le même style alternant prises de vues réelles et dessins, rappelant ainsi l'univers de la bande dessinée dont le personnage est issu. Kriminal est toujours affublé de son déguisement représentant un squelette et fait toujours son petit effet... La preuve dès la première scène où il provoque la crise cardiaque d'une vieille dame afin de lui extorquer son argent! Eh oui, notre voleur masqué n'est pas gentil, gentil! A nouveau, il ne reculera devant aucun moyen pour advenir à ses fins, allant parfois jusqu'au meurtre si nécessaire et se déguisant un peu à la manière d'un Arsène Lupin ou d'un Fantomas. C'est une nouvelle fois le bellâtre originaire des Pays-Bas, Glenn Saxson ("Django tire le premier", "Luana, fille de la jungle", "La provocation sexuelle"), qui incarne avec brio ce cambrioleur séducteur et sans scrupule. On retrouve également la très jolie Helga Liné ("Le manoir de la terreur", "Les amants d'outre-tombe", "Si douces, si perverses", "Bonnes funérailles, amis, Sartana paiera") qui apporte une nouvelle fois son charme au film et Andrea Bosic ("Les pirates de la Malaisie", "Le dernier jour de la colère", "L'assaut des jeunes loups", "Formule pour un meurtre"), toujours dans le rôle de l'inspecteur Patrick Milton de Scotland Yard, apportant comme cette fois encore une touche d’humour plutôt plaisante. Le côté dépaysant indispensable à ce type de films d'aventure, qui était déjà présent dans le film de Lenzi, l'est également ici. On voyage cette fois de l'Angleterre à l'Espagne, puis de La Turquie à l'Iran. Dépaysement par conséquent assuré! Cette nouvelle aventure est parfaitement rythmée, mais en plus Cerchio a la bonne idée d'entrecouper son film de petits passages dessinés, là où Lenzi ne l'avait fait que durant les génériques. Le scénario est une classique histoire de chasse au trésor où Kriminal part à la recherche de quatre bouddhas renfermant quatre parties d'un plan indiquant l'emplacement où se trouvent deux toiles de maître, mais l’histoire tient bien la route et on se laisse facilement entraîner dans cette seconde aventure.
"Le retour de Kriminal" est une suite très honorable, qui n’a aucunement à rougir de son prédécesseur et donc très recommandable pour tout amateur de ce type de films assez kitsch... Il faut le reconnaître! Mais n’est-ce pas ce qui en fait son charme?
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