Papatakis s'est directement inspiré d'un épisode de la vie de l'écrivain et dramaturge Jean Genet : sa relation avec un valet de piste qui, abandonné pour un voleur de moto, se suicide. Fasciné par la beauté de Franz Ali, valet de piste qui rêve de devenir un grand fildefériste, Marcel Spadice, poète sulfureux et mondain, devient son mentor et lui impose une discipline de fer. Le face-à-face est éprouvant, sado-masochiste (ces inlassables entraînements, jusqu'à l'épuisement, filmés avec une grande maîtrise). Sans porter de jugement sur le comportement de Spadice, le réalisateur analyse les rapports entre les deux hommes. Un film sur la passion, l'envoûtement.
|