Elephant films aime Uwe Boll ("House of the Dead", "BloodRayne", "Rampage") et c'est tant mieux pour nous! L'éditeur nous permet de découvrir ce sympathique biopic sur la vie du boxeur allemand Max Schmeling, avant de sortir prochainement d'autres titres de ce réalisateur tant décrié...
Uwe Boll est un ancien boxeur et cela se sent! Il a voulu, avec "Max Schmeling : Fist of the reich", jouer la carte de la crédibilité avec des combats, certes moins spectaculaires que dans les Rocky ou autres films de boxe, mais beaucoup plus proches de la réalité. Pour cela, il a soigné son casting avec tout d'abord, Henry Maske, un ancien champion de boxe au palmarès impressionnant (champion du monde poids mi-lourds IBF en 1993 notamment!) pour jouer le rôle vedette. La ressemblance entre Henry Maske et le vrai Max Schmeling, avec qui il était d'ailleurs devenu ami, est par ailleurs assez frappante. Le réalisateur ne s'est pas arrêté là, puisque pour interpréter le rôle de ses adversaires, il a également fait appel à d'autres champions et notamment Yoan Pablo Hernández, un champion cubain, devenu champion du monde des lourds-légers WBC en 2011. Pour ce faire, sachant que le champion n'avait pas de réelles expériences devant les caméras en dehors des interviews et de deux petits rôles dans des téléfilms, le réalisateur a fait donner des cours de théâtre pendant deux mois à Henry Maske, qui s'en sort au final plutôt pas mal, même si ce n'est pas un grand acteur (il convient à mon avis de voir le film en version originale, car le doublage n'est pas toujours au top!). Le réalisateur n'épargne pas sa patrie d'origine, tout en montrant que tout le monde n'était pas comme les nazis et notamment son héros, qui était marié à une jeune actrice tchèque, Anny Ondra, interprétée par Susanne Wüest ("Antares", "Carlos"), qui avait notamment joué pour Alfred Hitchcock dans "Chantage". De plus, le boxeur avait pour manager, un manager juif… Autant dire qu'il n'était pas très bien vu de certains dirigeants nazis et en particulièrement du ministre des sports. Pourtant malgré les risques, il n'a pas hésité lors de la nuit de cristal, à cacher deux enfants juifs avant de les aider à quitter le pays (Ce dernier détail n'est d'ailleurs pas montré dans le film!). Max Schmeling était un champion auquel les allemands sont restés profondément attachés et cela se comprend tant il a fait preuve d'humanité tout au long de sa vie et ce film a dû renforcer encore plus ce sentiment. Le film se termine sur une très belle scène émouvante, qui nous a arraché, à ma femme et moi-même, des larmes, ce qui est franchement rare dans mon cas! Pour autant, rassurez-vous "Max Schmeling" n'est pas un film larmoyant. Le film est assez bien construit et se suit donc agréablement, d'autant plus qu'il est accompagné d’une très belle musique. On notera que Uwe Boll s’est réservé un petit rôle dans ce film, interprétant l’arbitre lors du premier combat.
Après des films comme "Rampage" ou encore "The Last Squad", Uwe Boll me surprend une nouvelle fois et s'avère être de plus en plus un honnête artisan plutôt qu'un nouveau Ed Wood comme certains journalistes aiment à le comparer...
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