Gros défi d'adapter le complexe livre de Philip K. Dick à l'écran. Il a fallut plus de dix ans pour que cette histoire passe enfin le cap du projet. On reste un peu perplexe devant ce film, notamment par la réécriture du scripte par la machine hollywoodienne. En partant d'une histoire très cérébrale sur les "détournements" de personnalités, on est arrivé à un film d'action pur écrit spécialement pour Arnold Schwarzenegger. Et la confrontation de ces deux mondes n'est pas sans créer de nombreuses incohérences (la fin); mais Verhoeven a introduit dans sa mise en scène une multitude d'indices prouvant que tout le film n'est qu'un rêve dans la tête du héro (un truc qu'il avait déjà experimenté dans "Le quatrième homme"), les scénaristes ont donc pu tout se permettre et il faut bien avouer que l'on n'a pas le temps de s'ennuyer. Entre action et science-fiction, Hollywood a préferée l'action.
"Total recall" fut un des derniers gros budget de science-fiction avant l'avènement des effets numériques, bienqu'il en possède déjà quelques scènes (le scanner de la foule). Revoir aujourd'hui le film montre les progrets fait dans le domaine des effets spéciaux depuis, et la comparaison avec son remake de 2012 donne un coup de vieux au film. Mais il faut aussi avouer que les décors n'étaient déjà pas très bon à l'époque de la sortie du film, preuve en est que d'autres classiques comme "Star wars" ou "Blade runner" tiennent toujours la route alors qu'ils avaient été tournés plus de 10 ans avant "Total recall".
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