CRITIQUE DVD

Reprenant les codes qui ont fait le succès de la franchise, ce "Destination finale 3" va réussir à nous gratifier de séquences de mises à mort toujours aussi délirantes et graphiques, venant ainsi compenser une intrigue sans surprise ni véritable enjeu.

Le script va laisser un groupe d'étudiants se rendre à une fête foraine mais au moment de monter dans le « Grand 8 », une demoiselle du groupe va avoir la prémonition d'un accident et devenir hystérique se faisant évacuer elle et plusieurs de ses compagnons tandis que l'accident aura évidemment bien lieu, ne laissant qu'un bref répit pour les survivants puisque la Mort va venir les chercher un par un par la suite.

Le métrage va directement prendre place au sein de cette fête foraine pour nous faire découvrir ses personnages principaux et notamment Wendy, une jeune femme accompagnée de son petit ami Jason et d'un autre couple et rencontrant sur place plusieurs de leurs connaissances, pour une présentation basique et stéréotypée d’adolescents portés sur le sexe et la plaisanterie tandis que Wendy va commencer à se sentir mal à l'approche du "grand 8", rechignant à y prendre place pour ensuite laisser place à l'obligatoire séquence d'accident qui hélas ici sera quelque peu décevante malgré quelques bonnes idées, surtout comparée au carnage routier du second opus.

Bien entendu cela ne sera qu'une prémonition et Wendy et une partie de se amis vont être évacués après une crise de nerfs de la demoiselle juste avant le départ de l'attraction, pour laisser la catastrophe se produire, causant notamment la mort de Jason resté embarqué. Après cela Wendy ne voudra plus parler aux autres survivants, malgré l'insistance de l'un d'eux qui aura entendu parler de l'expérience vécue par les survivants du premier film et ce crash d'avion mais les accidents stupides vont commencer de la plus belle des manière avec cette séquence dans une salle de bronzage par UV appelée à rester dans les mémoires et alors que la suite va nous réserver bien d'autres surprises macabres et jouissives dans l'art et la manière d'occire les survivants de façon ahurissante.

Et ce sera bien là le principal attrait du métrage car l'intrigue en elle-même va demeurer assez fade avec cette Wendy qui va se rendre logiquement compte de la menace pesant sur elle et sur les autres survivants, utilisant des photos prises le soir de l'accident pour essayer d'y déceler des indices afin de tromper la mort, mais tout cela demeurera superficiel et le spectateur n'attendra qu'une chose, que le danger revienne guetter les protagonistes au plus vite et de ce côté-là le métrage sera prolifique avec toute une série d'accidents débiles furieusement aléatoires avec des effets "boules de neige" excellents pour des séquences se terminant régulièrement de manière sanglante, avec un petit bémol pour ce final certes très graphique mais tirant à la ligne de façon simpliste dans sa façon de clore l'ensemble, mais ans le contexte de la franchise, cela ne sera pas trop gênant et ne fera pas oublier l'inventivité des mises à mort, entre ce passage excellent dans un club de musculation, ce pistolet à clous ou encore cette fête de tricentenaire de la localité où sera basée l'intrigue qui finira très mal.

L'interprétation est ici cohérente mais sans charisme, laissant au passage l'opportunité au réalisateur de se moquer gaiement des bimbos plus préoccupées par leur corps que par leur esprit, tandis que la mise en scène est vive, dynamique pour ne laisser aucun temps mort s’installer entre deux temps forts, et ce même si la première scène graphique censée faire office de référence sera cette fois-ci assez moyenne. Les effets spéciaux sont plutôt probants malgré l'utilisation d'un numérique visible pour mettre en avant les effets gores du film.

Donc, ce "Destination finale 3" restera un bon épisode de la franchise, jouissif, quelque peu cruel mais toujours souriant !

L'image ne connaît pas le moindre défaut.

La bande-son est convaincante, avec une partition musicale rythmée collant parfaitement au style du film.

Les menus animés ont un bon graphisme, tandis qu'en bonus, déjà le spectateur aura la possibilité de regarder le film en influant sur son déroulement en effectuant des choix pour les futures victimes, sauvant certaines d'entre elles ou apportant des mises à mort différentes de celles de la version cinéma, le second disque avançant un imposant et complet making-of furieusement intéressant, un court-métrage d'animation sur nos chances de survie, un documentaire promotionnel sur le cinéma d'horreur et les adolescents, la bande-annonce et plusieurs spot-TV ainsi qu'une scène coupée inutile.

Le fourreau cartonné reprendra à l'identique la jaquette, celle-ci avançant une affiche peinant à avoir de l'impact tandis que la verso sera complet et plus graphique, les deux disque ne proposant qu'une même sérigraphie limitée sur fond de "Grand 8" de couleur bleue ou rouge avec des mentions et des logos visibles.

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