Les "tin men", titre original du film, étaient des V.R.P. spécialisés dans le recouvrement des maisons en tôles d'aluminium. Les procédés qu'ils utilisaient pour convaincre leur clentèle dans les années 50-60 relevaient presque tous de l'escroquerie, jusqu'au jour où en 1963 une commission mit fin à leurs pratiques. Levinson se penche sur leurs tactiques, leurs méthodes et leurs trucs avec beaucoup de soin dans la reconstitution, mais sans jamais oublier qu'il met en scène une comédie. Tout commence par une scène comique traditionnelle sans aucune référence au milieu professionnel décrit. Richard Dreyfuss s'achète une Cadillac (signe extérieur de richese indispensable pour un voyageur de commerce américain à cette époque) et Danny DeVito lui défonce accidentellement sa nouvelle acquisition dans la minute qui suit. Un crescendo dans la vendetta mutuelle régit alors le comportement des deux protagonistes. C'est à qui démolira le plus le véhicule de l'autre, c'est à qui humiliera l'autre etc...C'est à partir de cette situation au demeurant banale et de la psychologie plutôt primaire de ses personnages (un célibataire endurci, un frustré râleur) que Levinson introduit maints détails pittoresques sur cette catégorie professionnelle. Ce film, brillante comédie sur fond social réaliste, est une réussite
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