Cadavres et fatalités se succèdent à l'ombre de la scène primitive de deux jeunes frères amenés à devoir s'occuper d'un bébé qui naît à leur côté, dans l'indifférence d'une mère ravagée par l'alcool. La blancheur fugitive de cette séquence va s'opposer à un Danemark urbain aux couleurs grises et vertes, habité par un lumpenprolétariat féroce. Tout celà ferait beaucoup, si ce n'est la solide construction du film s'appuyant sur des flash-back habiles et masqués, qui ne livrent leur secrets que tardivement et aiguisent à tout moment l'intérêt du spectateur.
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