Avec Cuisine et dépendances, Jean-Pierre Muyl adapte à l'écran la pièce à succès du même nom. On se retrouve lors d'un quasi huis-clos avec une soirée entre amis qui tourne véritablement au vinaigre. Chacun y va de sa petite remarque et de plus en plus les gens ont du mal à se supporter. Prenant le prétexte d'un vieil ami (que l'on ne verra jamais dans le film) qui a réussi dans la vie et qui a été invité lors d'une soirée, le réalisateur nous convie à un repas plutôt tendu. L'action se situe pour l'essentiel dans la cuisine avec des personnages qui vont et viennent, et qui disent ce qu'ils pensent chacun des autres protagonistes. C'est très drôle mais c'est très cinglant. Sont fustigés dans ce film le culte de l'argent, la passion du jeu, le côté faux-cul des amis, les gens hystériques, ceux qui ne font que se plaindre, ceux qui sont fainéants. Tout y passe et si l'on ne souhaite pas qu'une telle soirée nous arrive, force est de constater que le jeu des acteurs fait vraiment plaisir à voir. La belle brochette des acteurs du film, constituée notamment de Zabou Breitman, Jean-Pierre Bacri, Agnès Jaoui, Jean-Pierre Darroussin et Sam Karmann, se révèle être le plus incontestable du film. C'est d'ailleurs avant tout un film d'acteurs.
Voilà en tout cas une comédie française réussie, qui vous fera passer un bon moment.
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