Mis en scène par Philippe Godeau, qui pour l'occasion adapte le roman éponyme, Le dernier pour la route est un film qui évoque sans ambages l'addiction à l'alcool.
Le personnage principal, Hervé, est interprété par un François Cluzet très juste dans son jeu. Il se révèle tout à la fois sobre, secret et touché dans son for intérieur.
Le film ne montre que rarement des scènes où le personnage boit à perdre la raison (quelques flashbacks nous rappellent des évènements graves liés à son alcoolisme) mais privilégie au contraire le centre de désintoxication dans lequel il est placé, pour tenter d'échapper à cette maladie. Le film évoque avec justesse les liens entre Hervé et les autres personnages du film (mention spéciale à Mélanie Thierry qui joue très bien son personnage d'écorchée vive), lesquels sont souvent sur le qui-vive. On regrettera cependant le côté quasi linéaire de cette histoire dans la mesure où, comme par hasard, Hervé ne retombe jamais et il est au contraire celui qui est un soutien pour ses camarades.
Même si ce récit est crédible, il ôte un peu du ressort dramatique du film. Dans tous les cas, ce film, qui ne juge jamais ses personnages, est un beau plaidoyer contre l'alcoolisme et un rappel sur les ravages que commentent les gens sous l'emprise de l'alcoolisme.
A voir.
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