DVD & Blu Ray Les blogs
Tous DVD Blu-ray

Compte DVDpasCherien
login

 | Inscription | Mot de passe ?

CRITIQUE DVD


THE THEATRE BIZARRE (BLU-RAY + COPIE DIGITALE)




Titre : The Theatre Bizarre (Blu-ray + Copie digitale)

Version : Française
Auteur de la critique : flo001fg
Date de la critique : 11/10/2012

Cette critique a été visitée 1008 fois. Aide

 

Editeur : Wild Side Vidéo
Année de sortie au cinéma : 2011
Date de sortie du DVD : 03/10/2012
Durée du film : 113 minutes


Résumé : Un film à sketches en hommage au légendaire « Art du Grand Guignol » réunissant sept cinéastes de l’horreur… The Mother of Toads : en France, un couple de vacanciers rencontre une sorcière qui prétend posséder une copie du Necronomicon. I Love You : une femme annonce à son mari qu’elle le quitte. The Accident : une mère et sa fille sont témoins d’un accident de la route. Wet Dreams : une femme blessée se venge de son mari infidèle. Vision Stains : une tueuse en série extrait les souvenirs de ses victimes à l’aide d’une seringue. Sweets : un couple obsédé par la bouffe consume son amour. Theatre Guignol : une salle de cinéma se transforme en véritable théâtre de pantins sous l’égide d’un automate.
Acheter ce DVD
Aucune offre pour ce DVD

 
Avis Artistique
Avis sur le film :   (8.5/10)

Après avoir fait sensation lors de différents festivals dont celui de Gérardmer, "The Theatre Bizarre" arrive enfin chez Wild Side Vidéo. Severin films s'est associé à Metaluna Productions pour nous offrir un film d'horreur à sketches comme on pouvait en voir dans les années 80 et cela pour notre plus grand plaisir!
Quel bonheur de retrouver enfin Richard Stanley ("Hardware", "Dust devil") dans une œuvre de fiction, lui qui ne signe plus que des documentaires depuis des années! Il réalise ici le premier segment du film, "The mother of toads", une histoire très ésotérique avec une sorcière incarnée par l'actrice fétiche de Lucio Fulci, Catriona MacColl ("Frayeurs", "L'Au-delà", "Saint Ange"), qui posséderait un exemplaire du Necronomicon et qui va piéger un couple de vacancier et plus spécialement le mari... Certes, ce segment n'est ni flippant, ni dérangeant, mais Stanley démontre une nouvelle fois qu'il est un metteur en scène de talent. Ce petit conte mystérieux est esthétiquement très réussi, avec une ambiance envoûtante à souhait. Catriona MacColl est parfaite dans ce rôle. On notera également la présence à l’écran de Victoria Maurette, que l'on avait découverte dans "Dying God" de Fabrice Lambot, ici producteur du film, mais aussi celle derrière la caméra de Karim Hussain à la photographie, de Romain Basset en 1er assistant réalisateur dont on attend son premier long-métrage, "Fièvre", avec impatience et du talentueux David Scherer ("Psychoprotoplasmes", "The Hunt", "Last Caress") aux maquillages. Les amateurs de sensations fortes seront donc peut-être déçus, mais en revanche, ceux qui aiment Lovecraft seront ravis, tant cette petite histoire est imprégnée par son univers. Richard Stanley a tourné son film à Montségur, un lieu qui fascine au plus haut point le réalisateur, d'ailleurs il a ensuite tourné un documentaire dans ces lieux, intitulé "L'Autre Monde", produit par Metaluna Productions et que nous pourrons découvrir prochainement...
Le deuxième segment est assuré par Buddy Giovinazzo ("Combat Shock", "No Way Home", "Life Is Hot in Cracktown"), qui signe une histoire très réussie où une femme annonce à son conjoint qu'elle le quitte et lui avoue tout ce qu'elle a pu faire durant les dernières années qu'ils ont passé ensemble. L'histoire de "I love you" est prenante, voir même stressante, car on devine forcément que cela va mal finir... Quant aux deux acteurs principaux, ils sont tout bonnement fabuleux. Suzan Anbeh ("French Kiss", "Va mourire") est d'une froideur et d'une cruauté incroyable, tout en étant fortement désirable. André Hennicke ("Pandorum", "La chute", "La comtesse", "Antibodies") est totalement habité par son rôle, incroyable de justesse. Giovinazzo vivant en Allemagne, il est tout à fait logique de retrouver un casting allemand, d'ailleurs ce segment a été tourné à Berlin. Si le court de Richard Stanley n'aura pas forcément convaincu tout le monde, celui-ci fera assurément rentrer la plus part des spectateurs dans le film.
La troisième histoire, "Wet dreams" est l’œuvre du cultissime Tom Savini ("La Nuit des morts vivants (1990)"), bien connu des amateurs d'hémoglobine pour ses maquillages et ses effets spéciaux dans des films comme "Zombie" ou "Creepshow", mais aussi pour ses apparitions en tant qu'acteur dans des films comme "Une nuit en enfer" où sa gueule de méchant ne passe jamais inaperçue! D'ailleurs il ne manquera pas l'occasion de jouer une fois de plus ici. "Wet dreams" est un segment très influencé années 80, totalement dans l'esprit des films à sketches comme "Creepshow" ou "Cat's Eye". Il y règne une ambiance onirique quasi permanente et un érotisme qui satisfera assurément le gente masculine, avec notamment la toujours très jolie Scream Queen, Debbie Rochon ("Tromeo et Juliet", "American Nightmare", "Colour from the Dark"). La gente masculine, justement, ne va pas être épargnée et va même souffrir sérieusement ici... Comme on peut s'en douter de la part de Savini, l'horreur sera bien au rendez-vous! On remarquera la présence au générique de Fred Vogel (les "August Underground") en tant qu’assistant réalisateur, bien connu des amateurs de cinéma underground extrême.
Le segment suivant, le plus court, est celui de Douglas Buck ("Family portraits- Une trilogie américaine", "Sisters") qui signe là une œuvre touchante où une mère parle de la mort à sa fille suite à un évènement tragique auquel elle a été témoin. Lena Kleine (" Territoires") et la jeune Mélodie Simard ("Blanche Neige") forment un duo émouvant et très crédible. "The accident" est rythmé par une belle musique lancinante mettant en valeur les très belles images de ce joli court dont la photographie est une nouvelle fois assurée par Karim Hussain.
On arrive enfin à "Vision Stains", le fameux segment réalisé par Karim Hussain ("Subconscious cruelty", "Ascension", "La belle bête"), celui qui est à l'origine de plusieurs évanouissements lors de la tournée des festivals. Pas de quoi tomber dans les pommes à mon avis, mais il faut reconnaître que cette étrange histoire d'une jeune femme qui assassine des femmes pour voir leurs vies afin de remplacer les rêves qu’elle n’a pas, est la plus dérangeante et la plus choquante de "The Theatre Bizarre". Karim Hussain n'y va une nouvelle fois pas par le dos de la cuillère et frappe avec des images crues, mais toujours magnifiquement filmées. Il est à noter que le montage de ce court a été assuré par Douglas Buck!
Pour finir, le dernier segment, "Sweets", est l’œuvre de David Gregory ("Plague town"), fondateur de Severin films et initiateur du projet, qui nous invite ici dans son univers bien barré, avec une histoire bien dégueulasse, qu'il ne vaut mieux pas voir avant un repas... Certes, on pourra reprocher à ce court métrage une chute un peu trop prévisible, mais il faut bien avouer que malgré tout, elle fait son effet !
Toutes ces petites histoires sont liées par "Theatre Guignol", le fil rouge qui accompagne chaque segment. Sa mise en scène est assurée par Jeremy Kasten ("The Wizard of Gore", "The Thirst") et c'est Udo Kier ("Du sang pour Dracula", "Suspiria", "Halloween (2007)") qui en est le maître de cérémonie. Un joli lien qui rappelle les films à sketches des années 80 ou les séries comme "Les contes de la crypte"...
"The Theatre Bizarre" est une belle réussite, un mélange d'étrangeté et d'horreur et il me tarde déjà de le revoir. Le film devrait connaître une suite prochainement, intitulé "Grand Guignol" avec d'autres réalisateurs non moins talentueux! Jugez plutôt : Olivier Abbou ("Territoires"), Xavier Gens ("Frontière(s)", "The Divide"), Lucile Hadzihalilovic ("Innocence"), Pascal Laugier ("Martyrs", "The secret"), Julien Maury & Alexandre Bustillo ("A l'intérieur", "Livide"), Talal Selhami ("Mirages") et sous réserve Gaspar Noé ("Irréversible", "Enter the Void")! N'est-ce pas alléchant?


 
Avis Technique
Avis sur l'image :   (3/3) Avis sur le son :   (3/3)

Il n'y a pas à dire, cette édition Blu-ray enterre la version DVD pourtant déjà très bonne! Format 2.40 avec une résolution de 1080 24p.

Le son est également excellent, que ce soit sur la version originale ou sur la version française... Pistes anglaise et française DTS Master Audio 5.1.

Avis sur les bonus & l'interactivité :   (2.5/3) Avis sur les visuels :   (1/1)

Les bonus sont composés d'un très intéressant et très complet commentaire audio avec une grosse partie de l'équipe du film (sauf sur le segment de Douglas Buck), de 3 petits making-ofs pour les segments "Mother of toads", "The Accident" et "Vision Stains", de deux galeries photos pour "The Accident" et "Sweets", d'un entretien avec Fabrice Lambot et Douglas Buck enregistré à Cannes 2011 et d'entretiens avec David Gregory, Richard Stanley, Victoria Maurette, Buddy Giovinazzo, Douglas Buck et Fabrice Lambot, ainsi que de nombreuses bandes annonces dont celle du film et enfin des crédits.

La jaquette de cette édition Blu-ray reprend le visuel d'une des affiches du film, peut-être celle la plus énigmatique. Elle est glissée dans un boîtier noir et accompagnée d'un fourreau cartonné au visuel identique. Cette édition contient en plus un petit poster recto/verso avec deux autres très belles affiches du film. Enfin, on trouve à l'intérieur un petit feuillet permettant d'obtenir la copie numérique du film jusqu'au 3 février 2013. La sérigraphie du disque est très réussie, malgré des logos et mentions légales qui auraient pu être plus discrets. On y voit Udo Kier en train de s'esclaffer, ce qui fait son petit effet lorsqu'on ouvre le boîtier...


Note finale :

  (18/20)


Commentaires concernant cette critique

il n'y a pas encore de commentaire sur cette critique

si vous souhaitez poster un commentaire : connectez-vous



 Revenir à la page d'accueil de la rubrique critique - Retour Page Principale

Aller plus loin

Nous contacter
Signaler un bug
Partenariat | Affiliation
Souscrire aux fils RSS
Facebook-Rejoignez nous

DVDpasCher.net Tous droits réservés © 1998-2021