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Autre remake produit par Michael Bay dans la foulée de "Massacre à la tronçonneuse" et "Amityville", ce "The hitcher" n'apportera pas grand-chose par rapport à son original en demeurant prévisible à souhait, bourré d'incohérences et stéréotypé dans ses situations et ses personnages, ce qui n'empêchera pas le métrage de se suivre sans ennui grâce à une action omniprésente.
Le script va suivre les déboires d'un jeune couple d'étudiants américains ayant pris à bord de leur voiture un individu aussi psychopathe que dangereux et qui va s'acharner sur eux.
Après une rapide situation comique cherchant bien à montrer la volonté de modernisme du métrage, l'intrigue va d'emblée nous présenter ses deux personnages principaux, Jim et Grace, un couple d'étudiants en partance pour des petites vacances au cours desquelles Grace compte présenter à ses copines Jim, son nouvel amoureux, mais hélas ces deux protagonistes seront stéréotypés au possible, entre cette Grace trop mignonne (même au saut du lit) et ce Jim attentionné qui se pliera aux moindres désirs de sa belle.
Les deux tourtereaux vont ainsi rouler un moment, même à la nuit tombée et sous une pluie battante pour manquer de renverser un homme immobile au bord de la route près de son véhicule en panne, finissant en tête-à-queue et repartant en laissant homme indemne sur place. Mais ils le retrouveront pas longtemps après à une station-service et Jim sera plus ou moins contraint par le pompiste d'emmener cet homme (qui aura reconnu ceux ayant manqué de l'écraser) avec eux jusqu'à un prochain motel. L'ambiance dans la voiture sera rapidement tendue avec de dialogues lourds en sous-entendus de la part de cet homme déclarant s'appeler John Ryder, jusqu'à e qu'il dévoile son vrai visage de psychopathe et menace Grace puis Jim avec son couteau. Cette première confrontation sera plutôt réussie avec une pression bien présente mais Jim va réussir à se débarrasser provisoirement du dangereux intrus en l'envoyant valdinguer hors de leur véhicule.
Hélas la suite du métrage ne retrouvera jamais ce climat de tension en se contentant trop souvent de réciter les situations du film original et demeurera très largement prévisible à chaque rebondissement tout en avançant sans vergogne des invraisemblances flagrantes, avec notamment ce tueur qui retrouvera toujours la trace de ses victimes, pourra descendre des policiers sans résistance dans un commissariat et trouvera le moyen d'envoyer dans les décors trois voitures de police et un hélicoptère sans aucune riposte de la part des forces de l'ordre, et le final sera du même acabit avec cette happy-end attendue.
Mais pour autant tout ne sera pas à jeter dans ce remake, avec une action sans cesse renouvelée et le personnage de Ryder qui sera charismatique et mystérieux au possible, le réalisateur parvenant même à donner une réelle ampleur à certaines phases d'action, mais hélas ce sera pour retomber régulièrement dans une prévisibilité totale et flagrante (la scène du motel en sera le meilleur exemple). Et là où l’œuvre originale choisissait de masquer et de pratiquer le hors-champ pour les exactions de Ryder, ce remake n'hésitera pas à avancer des passages gores certes graphiques mais qui vont venir démystifier les forfaits du tueur.
L'interprétation est cohérente, heureusement et facilement dominé par Sean Bean impeccable dans le rôle de Ryder tandis qu'en face de lui Zachary Knihton fera bien pâle figure, laissant l'aspect charnel être proposé par la craquante Sophia Bush. La mise en scène du réalisateur est assez vive et dynamique mais n’arrivera pas à empêcher les poncifs et autres défauts de film de se révéler au grand jour. Les effets spéciaux sont probants pour quelques plans gores volontaires.
Donc, ce "The hitcher" sera un remake quand même inutile, regardable mais bien vite oublié au profit du film original !
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